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Séparations déchirantes de la fratrie : comment consoler ceux qui restent ?

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« La moitié des vacances »… Ce petit bout de phrase apparaît dans la plupart des jugements de garde d’enfants émis par le Tribunal. La moitié des vacances, à telle heure, le ou les enfants doivent transiter d’un foyer à l’autre. C’est pour beaucoup la journée des au-revoir déchirants dans la fratrie. Les uns repartent chez leur mère, les autres chez leur père, et le petit dernier reste là… seul (mais avec ses deux parents ! Il en a de la chance celui-là !).  Après quelques jours bien rythmés, voire plusieurs semaines, direction la gare, l’aéroport ou directement le domicile de l’ex pour livrer une première fournée de gamins, partagés entre la tristesse que tout ça se termine et la joie de revoir l’autre parent.

La période est morose pour toute la tribu : les adultes le cachent (enfin, ils essayent !) mais ils ont bien entendu le cœur serré de voir leurs enfants partir. Quant au(x) petit(s) dernier(s) qui reste(nt), c’est souvent très difficile. En effet, des liens très forts peuvent unir les demi-frères et sœurs, les quasi-frères et sœurs, même s’ils ne vivent pas ensemble à plein temps.

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Des liens très forts unissent les enfants
Des liens très forts unissent les enfants de la fratrie

Alors, comment faire pour minimiser la souffrance des enfants de la tribu, qui se quittent pour des périodes plus ou moins longues (voire très longues, comme dans ma tribu) ?

Préparer les petits de la fratrie

A quelques jours du départ des grands, préparez les petits en leur indiquant gentiment le nombre de jours restant. De toute façon, ils vont vous le demander sans arrêt ! Conseillez-leur de profiter de ces moments tous ensemble au maximum !

Expliquer dès le plus jeune âge

Quand le ou les derniers enfants de la fratrie naissent, ils grandissent dans une famille en perpétuel mouvement. Ils voient leurs (demi) frères et (demi) sœurs aller et venir. Un jour, l’ambiance familiale est bruyante et remuante, et quelques jours plus tard, le calme règne car les plus grands sont partis.

Rapidement, il faut expliquer aux petits la vérité, tout simplement. Mettre des mots simples sur la situation :  « Ta grande sœur Y a un autre papa, ton grand frère X vit chez sa maman ».

Expliquer aux enfants de la fratrie
Expliquer la situation, même aux jeunes enfants, est primordial.

Bon, OK, rien n’est simple dans les familles recomposées ! Il faudra plusieurs mois voire plusieurs années pour que les plus petits intègrent bien les liens qui unissent les membres de la famille et où ils se situent dans tout ça, que ce soit le noyau proche (frères, sœurs et parents) ou la famille étendue (grands-parents, oncles et tantes, cousins et cousines, etc.).

Etre à l’écoute

Comprendre la situation ne signifie pas qu’ils vont l’accepter, mais c’est déjà un bon début. Néanmoins, il se peut qu’à force de voir les autres enfants de la fratrie quitter le navire, l’enfant resté seul passe par des émotions fortes : la tristesse, la colère… Colère causée par l’incompréhension et la naïveté liée au jeune âge. Mon plus jeune fils me demande souvent : « Mais pourquoi X et Y ne viennent-ils pas vivre tout le temps à la maison au lieu de vivre chez leur mère ? » Comme si c’était si simple 🙂 Les enfants sont formidaaaables, pas vrai ?

membre fratrie en colère
Après la tristesse, la colère peut surgir !

Il faut alors accepter d’être leur punching-ball… Car si colère il y a, il est probable que vous en fassiez les frais ! Mais en tant que mère dévouée, vous êtes habituée 🙂 Et puis vous savez que cette colère n’est pas directement dirigée contre vous, hein ?

Il fut un temps où, avec une grande maladresse, j’essayais d’éteindre la colère et la tristesse de mon fils, comme si c’était aussi simple que de souffler sur la flamme d’une bougie. Je ne supportais pas de le voir dans cet état, alors il fallait que ça s’arrête, vite, et qu’on passe à autre chose !

Bien entendu, c’est tout le contraire qu’il faut faire : soyez empathique, à l’écoute de votre enfant, même si vous êtes triste aussi. Ne minimisez ou ne niez pas ses émotions. Laissez-le exprimer sa colère et pleurer s’il en ressent le besoin. De même, laissez-lui du temps pour vider son sac. Soyez présente, tout simplement.

Faire diversion

Quand le départ des frères et sœurs intervient la veille de la rentrée scolaire, l’enfant n’aura pas à attendre longtemps avant de retrouver ses copains/copines à l’école. Par conséquent, il pourra vite penser à autre chose, se sentir entouré, et être rassuré par son quotidien. C’est donc plus facile pour vous ! Ouf !

En revanche, en plein milieu des vacances scolaires, c’est une autre paire de manche ! Si l’enfant reste à la maison, il faut lui changer les idées. Histoire qu’il ne se morfonde pas sans arrêt dans les chambres vides du reste de la fratrie.

Invitez ses copains/copines à la maison ! Faites venir les grands parents  (pas tout le monde en même temps 😉 ) ! Vous avez compris l’idée !

Sortez vos boites de jeux de société et jouez avec votre enfant. Même si cela vous enquiquine, même si vous avez une tonne de linge à laver et à plier (ce qui est probable vu que le reste de la fratrie vient de quitter la maison… cqfd 🙂 ). Les tâches ménagères peuvent bien attendre ! Laissez-le choisir les jeux et laissez-le gagner de temps en temps, histoire de lui remonter le moral 😉 Plus sérieusement, le jeu à un double effet bénéfique : il permet de changer les idées de votre enfant et de développer la complicité entre vous.

Distraire l'enfant de la fratrie par les jeux
Distraire grâce aux jeux

Préserver le lien, même virtuel, au sein de la fratrie

En plus de rassurer votre enfant sur le fait qu’il reverra bientôt ses frères et sœurs, œuvrez pour maintenir le lien, même à distance ! Si cela est possible (on ne sait jamais, avec les ex un peu aigris…), faites communiquer tous les enfants au téléphone ou par visioconférence !

Conserver les liens entre enfants
Coups de fil entre frères et sœurs pour garder le lien

En outre, proposez à votre enfant de faire un beau dessin et/ou d’écrire une lettre et de l’envoyer par la poste à ses frères et sœurs. Demandez aux grands de répondre aux courriers (s’ils en ont le droit une fois qu’ils sont chez les ex, ce qui n’est pas toujours le cas !). Les enfants adorent recevoir un courrier à leur nom dans la boite aux lettres, d’autant plus s’il est envoyé par les êtres les plus chers !

Ainsi, le lien n’est pas complètement rompu pendant les périodes de séparation et l’attente parait moins longue.

Et si par miracle vous vous entendez merveilleusement bien avec votre ex et que vous résidez près de là où vivent vos enfants ou beaux-enfants, pourquoi ne pas les récupérer et proposer une sortie ciné de temps en temps, en dehors de votre temps de garde ? Histoire que la fratrie se réunisse quelques heures. Après tout, qui ne tente rien n’a rien ! Soyons fous !

Même si les séparations à répétition sont difficiles à vivre pour toute la tribu, je me dis que c’est aussi parce qu’il y a beaucoup d’amour ! Ce qui dans un sens, est plutôt rassurant !

Et vous ? Faites-vous face à des moments difficiles quand les enfants doivent se séparer ? Quelles sont vos astuces pour consoler les enfants qui restent ? Expliquez-nous dans les commentaires !

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