Comme pour beaucoup de belles-mères en famille recomposée, votre vie familiale est-elle une succession de hauts et de bas émotionnels, des montagnes russes qui vous laissent parfois vide d’énergie ? Ce rôle vous fait-il vivre des expériences plutôt inattendues ?
Belle-mère : une place difficile à prendre
Vous ne savez pas toujours comment faire face, quoi dire, quoi faire, si vous avez le droit de dire ceci ou cela ? Si vous pouvez vous mêler de tels ou tels sujets qui concernent vos beaux-enfants ? Comment vous comporter vis-à-vis de leur mère ?
Au fond, vous essayez au maximum de « rester à votre place »… Mais quelle est elle ? Chaque jour, à l’instar de milliers de belles-mères, vous essayez de façonner ce rôle qui n’est sûrement pas une vocation. Et chaque jour, vous voyez des obstacles se dresser devant vous :
- Vous devez prouver que vous en êtes digne ! En effet, les belles-mères trainent derrière elles une mauvaise réputation depuis des siècles.
- Votre légitimité, fragile, est un trésor à défendre au quotidien. Sans arrêt, elle est mise à mal par vos beaux-enfants, leur mère, votre compagnon parfois ! Sans parler des grands-parents, des amis et de la société en général.
- Vos décisions sont souvent remises en question au sein de votre propre maison.
- Vous vivez le rejet, l’irrespect, l’humiliation.
Toutes ces questions se bousculent au quotidien dans votre tête. Vous doutez de plus en plus de vous-même, de vos capacités à gérer vos émotions et votre vie familiale. Plus le temps passe, plus vous sentez que tout cela vous affecte et commence à gangréner votre détermination. Malgré votre volonté et l’amour que vous portez à votre compagnon, vous sentez que le château de cartes tremble et risque de s’écrouler.
C’est le lot de bon nombre de belles-mères. Dont moi, il fut un temps.
Un rôle à créer avec les bonnes attitudes
Dans cet article, j’aimerais vous partager 6 attitudes saines qui vont vous aider à :
- Vous sentir plus armée face aux événements négatifs
- Etre moins touchée par le stress, l’anxiété ou la dépression
- Développer vos capacités à résoudre les problèmes
- Devenir plus positive
Ses attitudes vous aideront dans tous les domaines ! En plus cercle familial, elles vous seront utiles dans votre environnement professionnel, avec vos amis, dans les transports en commun, dans les bouchons, etc.
Tolérer l’incertitude
Lorsque l’on parle du futur, rien n’est sûr à 100 %. En d’autres termes, au moment de prendre une décision, de faire un choix, vous ne pouvez pas être complètement sûre des conséquences. Tout au plus, vous pouvez les imaginer, les anticiper, les déduire, les deviner. En outre, prenez en compte que de multiples facteurs extérieurs entrent dans l’équation.
« Est-ce que je peux acheter des chaussures à ma belle-fille, que je connais depuis 3 mois ? Celles avec lesquelles elle vient sont usées et trouées. Il pleut souvent en ce moment ! Résultat, ses chaussettes sont trempées et ça commence à sentir. Pourquoi sa mère ou son père ne lui en achètent-ils pas ? Comment savoir si mon intention va être bien prise par sa mère ? Est-ce que cette dernière va râler ? S’en prendre à mon conjoint ? Lui dire que je ne suis pas à ma place et qu’il doit me tenir à distance ? Ou bien est-ce qu’elle va me remercier ? Mais elle va-t-elle culpabiliser à cause de moi ? Et peut-être…et peut-être… »
La bonne attitude ? Apprenez à prendre des risques calculés. Puis traitez-vous avec bienveillance si vous n’obtenez pas le résultat attendu.
Accepter que vous ne pouvez pas tout contrôler va vous libérer de cette pression que beaucoup de belles-mères se mettent elles-mêmes sur les épaules. Au point que le stress et l’inquiétude vont diminuer.
Se responsabiliser
On a vu qu’accepter l’incertitude est bénéfique. Toutefois, ne tombons pas dans l’excès inverse. Certes, les conséquences de nos choix contiennent une part impondérable. Mais nous sommes responsables de nos choix, dans le sens où nous devons les assumer.
Il en va de même avec nos émotions. Nous sommes responsables de nos émotions, qui découlent de nos pensées.
Petit exemple : votre beau-fils de 5 ans ne vous écoute pas, et vous devez répéter sans arrêt les consignes. Vous avez le choix de penser :
- qu’il vous provoque, qu’il en a après vous, qu’il ne vous respecte pas parce-que vous n’être que la belle-mère ou parce-qu’il vous déteste.
- Ou bien que c’est juste un enfant qui est dans son monde et que comme à tous les enfants de 5 ans, il faut répéter sans se fâcher et avec patience.
Les émotions qui vont découler ne seront pas les mêmes selon ce que vous pensez. Dès lors, vos actions aussi ! Et vous en serez la seule responsable.
Prendre la responsabilité des réponses émotionnelles que vous donnez aux événements vous permettra d’être plus forte et de plus facilement trouver des solutions aux problèmes. Vous ruminerez moins.
Nuancer ses pensées
L’ex de votre conjoint fait exprès de vous pourrir la vie ? Vous êtes même persuadée qu’elle dirige sa vie, ses activités, ses comportements en fonction de vous, dans l’unique but de vous nuire ?
Avant de devenir des belles-mères, beaucoup de femmes étaient déjà des mères. Elles sont potentiellement devenues des ex. Si c’est votre cas, imaginez la belle-mère de vos enfants en train de râler parce qu’elle est persuadée que vous faites tourner votre vie autour d’elle, juste pour l’embêter. Est-ce vraiment réaliste ? Bien sûr que non !
Je n’organise pas ma vie en fonction de la belle-mère de mon fils et de mon ex, juste pour leur mettre des bâtons dans les roues. Il peut cependant arriver que mes intérêts soient à l’opposé des leurs, mais cela n’est pas intentionnel.
En raisonnant de cette façon, c’est vous qui mettez la mère de vos beaux-enfants au centre de votre vie. Ainsi, vous projetez sur elle ce que VOUS avez dans la tête. On attire ce que l’on redoute.
Pour votre bien, réinitialisez votre système de pensée et considérez que quand elle agit et que cela vous dérange ou vous met en colère, elle a sûrement ses raisons, qui n’ont rien à voir avec vous ! Faites cela systématiquement et dans tous les cas. Cela vous aidera à vous détendre, à être moins parano et moins dans l’interprétation. Et ça marche aussi avec les beaux-enfants et tous les gens qui vous veulent du mal 😉
Etre souple
Attention, gros scoop !!! Le monde est imparfait !
La vie de tous les êtres humains est remplie de belles choses, mais aussi de désagréments, de souffrance, d’injustice. C’est ainsi.
« Purée, mon chéri s’est encore fait avoir par son ex ! Elle l’a convaincu de décaler nos vacances en amoureux pour garder le petit, parce qu’elle a soi-disant un rendez-vous médical ! Mouais ! Mon oeil ! Je fais quoi maintenant ? Je hurle après mon homme et je boude pendant 15 jours histoire de bien gâcher les vacances et fragiliser notre couple en plus de mettre mon beau-fils dans une position très inconfortable? Ou alors, je profite de ces 2 jours imprévus avec mon homme et mon beau-fils pour faire un rallye jeux de société, histoire de renforcer nos liens ? »
Accepter les injustices et les désagréments de façon sereine vous aidera à devenir plus sage et plus apaisée. Toutefois, l’idée n’est pas de vous résigner ou de courber l’échine ! Bien au contraire, il s’agit de savoir s’adapter et répondre de façon créative et optimisée aux imperfections que le monde vous soumet.
Ainsi, adoptez le réflexe « solutions » plutôt que « problèmes« .
S’affirmer
Beaucoup de belles-mères sont perdues, ne savent plus quoi penser, quoi dire, quoi faire. Elles attendent de leur conjoint qu’il décide et agisse à leur place. Petit à petit, elles s’effacent, ne s’expriment plus, ne s’écoutent plus.
Prenez soin de vous avant de prendre soin des autres. Ce n’est ni égoïste, ni gnangnan. Au contraire, c’est la base de tout.
Prendre soin de vous, c’est assumer ce que vous pensez et ce que vous faites tout en acceptant que les autres fassent de même.
C’est aussi valoriser vos goûts, vos envies, vos opinions avec respect et bienveillance.
Utilisez tout cela pour vous affirmer et développer des relations authentiques avec vos beaux-enfants, sans passer par votre conjoint. N’attendez pas des autres, vous foncez tout droit vers la déception.
Affirmez-vous !
Miser sur le long terme
Avez-vous en tête cette image des cyclistes du Tour de France qui souffrent le martyr durant les étapes de montagne, parfois à en vomir, à faire des malaises ? Pourquoi s’infligent-ils cela ? Tout simplement parce-qu’ils ont un but, un rêve. La douleur qu’ils éprouvent, étape après étape, a donc un sens. Ils la supportent car leur but est de finir le Tour de France.
Pour les belles-mères, c’est pareil ! Supporter les douleurs et les désagréments du court-terme et les gérer de façon constructive permet d’avoir du succès à long-terme. Par conséquent, donnez du sens à ce que vous faites, à ce que vous vivez en tant que belle-mère. Gardez en mémoire votre but, votre rêve !
Et sachez que pour construire une famille recomposée qui tienne la route, il faut compter 7 ans en moyenne ( rendez-vous dans cet article pour en savoir plus !).
Vous vous reconnaissez dans cet article mais vous ne savez pas comment vous y prendre pour passer à l’action ? Votre rôle de belle-mère est trop lourd, trop difficile ? Vous ne trouvez pas votre place ? Vous avez besoin de clarté concernant votre situation ?
N’hésitez pas à prendre rendez-vous pour une session diagnostic gratuite avec moi. Besoin d’infos ? Ca se passe ici => Session Diagnostic
Bonjour,
Votre article est très intéressant ! Merci de nous le faire partager!
Vous avez raison , il faut rester positive, attentive et confiante. Ce n est parfois pas facile !
Félicitations pour votre certification !
Bonjour Valérie, merci beaucoup pour votre commentaire et vos encouragements, ça fait plaisir 🙂
Bonjour,
Je lis vos articles pas parce que je suis belle mère mais parce que mes enfants ont une belle maman qui est génial avec eux mais qui ne veut aucun lien avec moi. J’essaie de la comprendre au mieux mais quand je fais part de petite chose qui me dérange c’est moi le problème ( elle leur demande de l’appeler mam’s, en soi ça le gène pas ce qui me dérange c’est quelle les reprend constamment s’ils disent son prénom. Elle va en sortie scolaire avec eux sans que je sache que y a sortie scolaire. Elle refuse les doudou que j’ai acheté, les photos pour les enfants et que les enfants m’appelle s’ils en éprouvent le besoin). Nous somme en garde alterne et selon eux je suis trop intrusion en demandant de discuter de ses sujets là ensemble car je ne suis pas d’accord avec eux. Pourriez vous m’éclairer avec votre opinion svp ? Je ne veux que le meilleur pour tout le monde.
Bonjour et merci pour votre commentaire. C’est très intéressant d’avoir le point de vue d’une maman ! Vous semblez contente que vos enfants aient cette belle-mère, c’est assez rare pour le souligner 🙂 C’est compliqué de vous répondre parce-que je ne connais pas vraiment votre famille et les fonctionnements que vous avez mis en place. De plus, vous semblez réagir à ce que vous rapportent vos enfants ? La belle-mère peut vouloir être la belle-mère parfaite, dans le contrôle total de tout ce qui se passe chez elle. C’est le problème de beaucoup de belles-mères… Elle veut sûrement bien faire. Mais elle ne doit pas essayer de prendre votre place sur tout ce qui est scolaire. En revanche, lorsqu’ils sont chez le père et la belle-mère, prenez du recul.
Vous pourriez écrire un mail à leur père pour lui faire part de vos ressentis, lui dire que vous avez besoin de discuter pour dissiper certains malentendus. Précisez vos intentions. De toute façon, il va falloir que vous communiquiez.