Quel est votre pire ennemi ?
A votre avis, si on pose la question à une belle-mère au bout du rouleau : “Quel est votre pire ennemi au quotidien, dans votre famille recomposée ?” que répondra-t-elle ?
Je parie qu’elle répondra :
- L’ex de son conjoint,
- Ses beaux-enfants,
- La société,
- Ces petites pestes de Cendrillon, Blanche Neige et compagnie !
Attendez, je ne blâme personne !
C’est aussi ce que j’aurais répondu, il y a quelques années quand j’étais une belle-mère au bord du pétage de plomb.
Quand me jeter toute nue dans une rivière pleine de piranhas affamés et de sangsues géantes me paraissait à priori moins angoissant que de passer un week-end avec mes beaux-enfants.
La société et les jolis contes de notre enfance
Comment ne pas répondre "la société et les contes" quand ceux-ci ont taillé un costard sur-mesure à toutes les marâtres des 20ème et 21ème siècle ?
En ce qui concerne les contes, on pourrait leur reprocher d’avoir envahi presque tous les foyers des bambins et de donner une solide réputation de sorcière jalouse, profondément sadique et injuste à toutes les belles-mères de la Terre (et aux femmes en général, car rappelons-le, le terme marâtre désigne à l’origine la “mauvaise mère”. Et ouais !).
V’là le boulot pour prouver que non, la plupart des belles-mères sont des personnes sensibles, avec un cœur gros comme ça, soucieuses du bien-être des beaux-enfants.
Non, ce ne sont pas des harpies hystériques, s'enfermant dans des pièces lugubres pour préparer des potions maléfiques et jeter des sorts, dans le but d'éliminer les personnes gênantes, en raflant au passage l'héritage du bon Seigneur alias son nouveau compagnon.
Les beaux-enfants
Comment ne pas répondre “mes beaux-enfants”, quand depuis 2 jours avant leur arrivée, tu prépares leur chambre avec soin : ménage, changement des draps, fringues lavées, repassées et rangées, et que quand ils passent la porte, ils sautent dans les bras de leur père et l’accaparent pendant des heures sans même te regarder jusqu'à ce que tu rappelles ton existence par un petit “A table”…
Ou bien quand tu as passé 2 heures à éplucher 3 kilos de patates et préparé de bonnes frites maison, une délicieuse mousse au chocolat et que ces petits ingrats te disent “Mouais, c’est meilleur chez maman”…
L'ex du conjoint
Evidemment ! Comment ne pas répondre “son ex”, quand celle-ci dénigre ou insulte la belle-mère et sa famille devant ses enfants ?
Quand elle s’incruste et donne son avis sur tout ( sur les menus préparés par vos soins, sur les activités que vous faites avec eux, sur votre façon de parler, etc.).
Quand elle s’impose et impose ses décisions sur comment doit fonctionner votre propre foyer !
Quand elle discrédite vos capacités parentales tout en s’octroyant la médaille d’or de la meilleure mère de la décennie, voire du siècle (C’est moi la mère, je sais mieux que tout le monde ce qui est mieux pour mes enfants”).
Quand ses exigences ont un impact énorme sur votre emploi du temps et sur la vie de vos propres enfants ? Quand votre ex, père de vos enfants, en arrive à se plaindre que vous changiez les plannings toujours au profit de l’autre ex…
Non mais attends, elle n’était pas censée prendre autant de place celle-ci ! Tout en étant loin, elle est quand même là, sa présence est presque palpable. Et ça casse les pieds de tout le monde, même de ses enfants !
Sauf que...
En y regardant de plus près
Le pire ennemi des belles-mères se cache bien plus près.
En effet, les ex, les beaux-enfants, la société et les comptes ont bon dos !
Alors, vous n’avez pas une petite idée ? Qui a chuchoté “Mon conjoint” ? Si, si, j’ai entendu ça au fond de la classe !
Le conjoint ! Parlons-en !
Alors oui, finalement, on pourrait répondre que le pire ennemi de la belle-mère est … son conjoint ! Car qui donc a une place prépondérante et primordiale dans le vie des belles-mères ?
Qui s’en sort plutôt bien dans l’histoire ?
Bingo ! Le Jules ! L’ amoureux, la raison de vivre, la moitié, l’amour absolu ! Qui est aussi l’ex de l'ex et le père de ses enfants… Alors à la question “Où se cache le pire ennemi de la belle-mère" ?”, on répondrait “Dans leur lit !”
Quand je lis les témoignages de belles-mères désemparées, qui décrivent leur situation à peu de choses près comme ça : "Mes beaux-enfants ne me respectent pas, ils ne rangent rien, n’aiment pas ce que je cuisine, je suis obligée de passer derrière eux sans arrêt, je ne suis que leur bonniche. Quand ils ne m’insultent pas, ils m’ignorent et ne respectent pas les règles. Je ne me sens plus chez moi, j’ai l’impression de ne plus exister quand ils sont là. J’angoisse quand je sais qu’ils vont venir. Je ne sais pas où est ma place. Ils essayent de faire éclater la famille. Leur mère se permet de me critiquer, elle appelle mon homme toutes les 5 minutes. Ce n’est pas comme ça que j’imaginais ma nouvelle vie. Je n’ai plus confiance en moi, je déprime.”
Hou la la STOP ! Mettons sur pause ! A quel moment vont-elles mentionner leur conjoint ?
Car, où sont les pères quand les beaux-enfants snobent ou manquent de respect à leur belle-mère ?
Quand ils ne respectent pas son travail et les règles du foyer ?
Quand ils refusent un repas qu’elle a mis du temps et du cœur à préparer ?
Que font-ils quand la mère des enfants abuse de sa position et essaye de contrôler ce qui se passe chez le père et sa compagne ?
Comment se fait-il que cet homme si fort, si beau, si intelligent, qu’on admire, dans les mains duquel on serait prête à mettre notre destin se transforme en serpillère toute molle et informe dès que Mme Ex ou ses enfants ont des revendications qui mettent en péril son nouveau couple et la famille recomposée ? Cette famille recomposée qu’il a lui-même souhaitée, au départ, je le rappelle !
Un couple recomposé doit se soutenir, c’est le point primordial !
Ils forment une équipe, pas deux adversaires.
Ils ne sont pas en compétition pour savoir lequel des deux sera le plus cool aux yeux des enfants. Sinon, pourquoi être ensemble ?
Monsieur a besoin d’une bobonne pour s’occuper de ses enfants ?
Non, il souhaite vivre une histoire d’amour. Alors, il doit soutenir sa compagne, la protéger des assauts de son ex, la préserver des critiques injustifiées des enfants, faire respecter les règles établies ensemble, et la soutenir dans les tâches ménagères souvent ingrates !
Il ne peut pas juste gérer les points positifs qui font briller (les sorties, le sport, les jeux, les histoires du soir) pendant que la belle-mère ne prend que le négatif (la discipline, le respect des règles).
Parce que du coup, elle devient la marâtre qu’elle ne voulait surtout pas devenir !
Les enfants doivent percevoir que leur belle-mère a un rôle d’autorité dans la maison, mais aussi éducatif. C’est au père de lui laisser cette place auprès de lui. Et vice-versa avec les enfants de la belle-mère.
Il suffirait de peu, pour que tous ces problèmes qui pourrissent la vie de la belle-mère ne soient plus que des broutilles ! Le soutient et la confiance qu’un homme porte à sa nouvelle compagne concernant le rôle qu’elle tient auprès de ses enfants sont des outils précieux et essentiels pour une belle-mère bien dans sa peau.
En complément, vous pouvez lire cet article : Pourquoi le couple doit être la priorité absolue dans les familles recomposées (et pas les enfants)
Alors oui, c’est vrai, beaucoup de belles-mères se mettent la pression et sont dans une quête de la perfection. Mais elles ont le mérite de se battre, de persévérer malgré les difficultés, de penser au bien-être de tout ce petit monde jusqu’à se mettre en danger moralement et physiquement.
Ceci étant dit, vous y étiez presque, avec le Jules... mais ce n'était pas la meilleure réponse !
Sacrebleu, qui donc est le pire ennemi de la belle-mère en famille recomposée, au final ?
Alors, qui reste-t-il ?
Mais oui, la belle-mère en personne ! Autrement dit : elle-même ! La championne de l’auto-sabotage !
A sa décharge, ce n’est pas de sa faute.
L’auto-sabotage est un processus inconscient, qui se faufile ni vu ni connu et qui prend de l’ampleur au fil du temps, sournoisement.
N’empêche, le résultat est catastrophique : une femme perdue, qui se demande bien ce qu’elle fait là, qui n’a plus du tout d’estime de soi ou de confiance en soi, qui s’en veut à mort et qui se dit : “Si j’avais la force de partir… mais je me sacrifie par amour”.
En fait, le pire ennemi de la belle-mère, c'est lui !
Il est comme une usine à pensées limitantes, il produit à la chaine des idées négatives, qui en entrainent de nouvelles chaque jour, l’enfonçant dans un cercle vicieux de ruminations et de culpabilité.
Chaque pensée est élaborée, logique, et trouve des justifications infaillibles dans ce que la belle-mère vit au quotidien. Si bien qu'elle est persuadée que l'imbroglio de ses pensées forme une réalité absolue et incontestable.
Ses problèmes familiaux contaminent alors tout son univers : sa vie, son mental, son sommeil, sa santé.
Elle ne voit plus que ça, ça prend toute la place, lui pompe toute son énergie.
Elle ne voit plus les belles choses qu’offre la vie, elle n’a plus envie.
La bonne nouvelle, c’est que certes, c’est sa réalité, mais c’en est une parmi des tonnes d’autres possibles !
Car avec du travail et de la motivation, elle pourrait se sortir de cette réalité pour en créer une autre, plus sereine, plus joyeuse, plus positive, plus…réaliste.
En tant que coach familial, je peux vous guider pour modifier vos pensées limitantes, pour retrouver votre confiance et votre estime de soi, pour poser vos limites, pour vous sentir légitime, pour trouver votre place et recréer le rôle qui vous convient. C’est ma mission et j’y mets tout mon cœur et mon énergie.
Si vous avez l’impression que vous en êtes arrivée là, ou que les premiers signes apparaissent, n’hésitez pas à prendre votre RDV pour un diagnostic gratuit.
Nous verrons comment je peux vous aider et si nous souhaitons travailler ensemble.
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Bonjour. Je serais heureuse d avoir votre point de vue sur ce sujet :
Quel est votre point de vue pour la Belle Mere en devenir avec des belles filles de 20 ans par rapport aux anniversaires, Noël….?
Quelle est notre place par rapport à la maman qui souhaiterait et je oeux la comprends tout à fait que la nouvelle belle mère ne soir pas conviée aux fêtes familiales ?
Merci ….
Bonjour, je vous demanderais ce que vous souhaitez, vous. Si vous souhaitez être présente et participer à ces fêtes, car vous estimez que c’est aussi votre place, alors prenez cette place. Ce n’est pas à la mère de vos beaux-enfants, de surcroît majeurs, de définir où est votre place et quelle doit être votre relation avec d’autres personnes qu’elle-même. Si je comprends bien, votre compagnon continue de faire les fêtes de Noël et d’anniversaire avec son ex et leurs enfants ? Si tel est le cas, alors vous y avez aussi votre place. Essayez de vous projeter dans le futur : si votre relation avec cet homme est solide et dure dans le temps, supporterez-vous pendant des années d’être mise de côté aux fêtes familiales ? Demandez-vous aussi pourquoi cette femme ne veut pas de la belle-mère ? Refuse-t-elle l’idée que son ex refasse sa vie ? A-t-elle peur pour ses enfants ? Dans le 1er cas, vous ne pouvez pas y faire grand chose à part prendre votre place, car ce n’est plus la sienne. Dans le 2eme, vous pouvez tenter de la rassurer en dialoguant. Quoiqu’il en soit, faites ce qui semble le mieux pour vous, à long terme.