Vous n’en pouvez plus des disputes incessantes entre les enfants de votre tribu ? Vous avez le sentiment qu’ils se détestent et que votre famille recomposée est un fiasco ? En fait, vous passez vos week-ends à crier pour les séparer et les calmer ? Pire que tout, cela crée des disputes entre vous et votre conjoint ? Ne désespérez pas, il y a des solutions !
Lisez cet article et vous saurez comment éviter les disputes des enfants au sein des familles recomposées.
Les nombreuses causes de disputes en famille recomposée
Les derniers chiffres de l’INSEE, qui datent de 2011, font état d’à peu près 720 000 familles recomposées en France. Parmi elles, 1.5 million d’enfants mineurs. Et j’imagine que ces chiffres ont augmenté depuis.
Ça en fait des disputes potentielles entre demi-sœurs et demi-frères, quasi-sœurs et quasi frères ! Car si les disputes dans les fratries des familles traditionnelles sont courantes, imaginez dans les familles recomposées, où tout prend des proportions démentielles !
Tous les ingrédients sont réunis pour qu’éclatent des disputes :
- L’enfant ne trouve pas sa place : dans la maison, au sein de la fratrie, vis-à-vis de son beau parent.
- Les parents font des différences de traitement entre les enfants : chaque parent favorise ses propres enfants au détriment des autres, que ce soit par les attentions, les câlins, la discipline ou les cadeaux.
- La communication entre les adultes est mauvaise ou inexistante : les règles et les principes éducatifs n’ont pas été discutés en amont et chacun agit selon ses propres principes et convictions.
En bref, c’est le bazar absolu ! Il est temps d’agir !
Que faire ?
Ne pas se voiler la face
Bon alors mettons tout de suite les choses au point ! Il est évident que les sentiments d’un parent envers ses enfants ne sont pas les mêmes qu’envers ses beaux-enfants. Et aucun beau-parent ne doit culpabiliser pour ça !
Ça, c’est dit !
Ensuite, ce n’est pas parce que vous et votre conjoint êtes follement amoureux que vos enfants respectifs vont obligatoirement s’adorer ! Non, loin de là même ! Et vous ne pourrez d’ailleurs pas les forcer à s’aimer. Vous devez en revanche exiger d’eux le respect mutuel, comme avec n’importe qui !
Une fois que ces deux évidences sont énoncées et digérées, on peut passer à la suite.
Communiquer entre adultes, et en amont
Il est temps de convoquer Monsieur pour une réunion de brainstorming beau-parental !
Partagez vos valeurs, votre façon de voir la vie, vos espoirs pour l’avenir et disséquez vos principes d’éducation. En effet, si vous êtes adepte de l’éducation non-violente mais que votre conjoint utilise la fessée, ça va coincer ! D’où l’importance de se mettre d’accord et de faire des compromis ! Et en plus, vous et votre homme gagnez en complicité, c’est pas beau ça ?
Alors essayez d’harmoniser tout ça, sans oublier de détailler la marche à suivre en cas de punition. Afin que l’équité soit de mise ! Certes, cela n’est pas chose facile, car les enfants ont une autre maison avec un autre parent qui a d’autres règles et principes (que vous ne cautionnez pas forcément d’ailleurs…).
Mais si vous êtes limpides, précis, et unanimes, les enfants sauront très bien s’adapter.
Une fois que le couple parental a fait le point sur les principes et les valeurs, un grand pas est franchi, mais il reste quelques étapes !
PS : Pour avoir plus de conseils et d’idées sur les sujets que les parents devraient obligatoirement évoquer avant de se jeter dans le monde impitoyable de la famille recomposée, je vous invite à lire cet article : Beaux-parents : aborder les sujets qui fâchent.
Répondre aux besoins fondamentaux
Les enfants ont des besoins fondamentaux pour être heureux.
Il y a les besoins de base :
- manger,
- boire,
- dormir,
- être propre…
Et il y a les besoins affectifs :
- être aimé (surtout des parents !), respecté,
- appartenir à un groupe,
- être encadré,
- évoluer dans un environnement stable et serein,
- pouvoir s’exprimer librement…
- être reconnu et encouragé,
- Jouer, découvrir, explorer,
Si l’un de ces besoins n’est pas satisfait, il est possible que votre enfant exprime sa frustration de façon négative : en devenant turbulent, agressif ou renfermé.
Par exemple, les enfants des familles recomposées peinent souvent à trouver leur place au sein de la fratrie. D’un foyer à l’autre, ils peuvent changer de statut (passer de l’aîné au cadet de la fratrie – ou du fils unique à une fratrie de 4 ou 5 enfants – ou encore de la seule fille à 3 filles) et donc ne plus savoir se positionner.
L’erreur parentale courante consiste à faire taire avec autorité un enfant qui essaye d’exprimer son mal-être (souvent de façon inconsciente).
Par conséquent, lorsque vous constatez qu’un enfant de la tribu change de comportement, se replie sur lui-même ou devient agressif, arrêtez tout et posez-vous cette question : lequel de ses besoins fondamentaux n’est pas satisfait ? Parlez avec l’enfant, essayez de comprendre ce qui se trame avec lui.
Attendez, le parcours vers la paix fraternelle n’est pas terminé !
PS : J’aime beaucoup l’article du site « Les Supers Parents » sur les besoins fondamentaux des enfants. Cet article nous aide à comprendre nos enfants et ainsi à devenir de meilleurs parents ! Cliquez ici pour le lire (après celui-ci bien entendu 😉 )
Le truc à éviter absolument !
De manière générale, il est primordial que les parents traitent chaque enfant de la tribu de la même façon. En effet, lorsqu’un des adultes favorise ses propres enfants, cela a deux conséquences fâcheuses sur la famille recomposée :
- Cela attise la rivalité entre enfants,
- Cela provoque d’inévitables disputes au sein du couple.
Par exemple, il est courant qu’un papa qui ne voit ses enfants qu’un week-end sur deux ait cette vilaine tendance à mettre sa nouvelle compagne et ses enfants entre parenthèses pour se consacrer uniquement à ses enfants ! C’est humain, mais aucune femme et aucun enfant ne pourront supporter d’être systématiquement mis de côté dès que le reste de la fratrie débarque.
De même, si pour les anniversaires vous offrez la dernière console à la mode à votre fils et une BD à votre beau-fils, ne vous étonnez pas du retour de bâton… A l’inverse, il est inutile de vouloir dépenser exactement la même somme d’argent pour chaque enfant. Ce qu’il faut essayer de maintenir, c’est un équilibre pour que personne ne se sente lésé.
Donc, pas de favoritisme outrancier. S’ils ne se voient pas comme des rivaux, ils pourront s’occuper à devenir complices, c’est quand même plus sympa 🙂
Mettre en valeur la singularité
Ne les mettez pas tous dans le même panier ! Chaque enfant de votre tribu est unique !
Pour qu’ils se sentent importants, mettez en valeur les qualités de chacun d’entre eux, favorisez leur singularité ! Ils ont forcément des caractères différents, des centres d’intérêts variés. Toutes les occasions sont bonnes pour complimenter les enfants, en dosant équitablement ! Restez naturelle cependant, n’allez pas en faire des tartines non plus !
Sur le même thème, bannissez les comparaisons : elles provoquent la rivalité, et donc la rancœur et les disputes, car chaque enfant veut sortir du lot pour briller aux yeux des parents. Par conséquent, on évite les phrases du genre : « Lucie, regarde Virgile, il est sage lui ! Alors pourquoi toi tu fais des histoires ? ». Qu’est-ce qu’il va se passer si vous faites cette erreur ? => Virgile est très content, il jubile d’être pris pour exemple. Mais Lucie, elle, ne voit qu’une chose : elle est moins bien que Virgile. Du coup elle va lui en vouloir et développer un sentiment de jalousie et de colère. Ce qui ne va pas l’aider à devenir plus sage…
Complimentez, encouragez les talents de chacun !
Un dernier point avant de passer à l’action…
Un espace pour chacun
Pour un enfant qui vit partiellement chez son père ou sa mère, la place qu’il occupe dans la maison = la place qu’il occupe dans la cœur de son parent ! Donc soyez vigilante sur cet aspect.
Chaque enfant doit pouvoir se sentir le bienvenu et jouir d’un endroit bien à lui dans la maison : une chambre ou un espace défini dans une chambre qu’il partagera avec un autre enfant. En leur réservant un espace, qui reste intact pendant son absence, vous rassurez l’enfant sur la place qu’il occupe dans la fratrie et dans la tribu complète. Et un enfant rassuré, c’est un enfant plus apaisé 🙂
Je me souviens, enfant, lorsque ma belle-mère a emménagé chez moi avec ses deux fils. Mon père a transformé notre immense salle de jeux en deux belles chambres pour ces deux garçons turbulents. Sur le coup, je n’ai pas apprécié, du haut de mes 7 ans. Mais pour qu’ils puissent se sentir à l’aise et intégrés, c’était absolument essentiel qu’ils aient leur chambre.
Pour plus de conseils sur ce thème, je vous invite à lire cet article : Comment bien accueillir l’enfant en visite pour le week-end afin qu’il se sente chez lui.
C’est à vous d’agir ! Si vous mettez en place les actions dès aujourd’hui, vous verrez que jour après jour, les enfants de la tribu se disputeront moins ! Cela ne va pas se faire en un claquement de doigts, parce que les (mauvaises) habitudes bien ancrées sont difficiles à éliminer. Mais vous y arriverez, grâce à ces petites modifications toutes simples à mettre en oeuvre, et vous pourrez retrouver le calme et la sérénité à la maison. Et profiter des moments tous ensemble !
Laissez moi un témoignage dans les commentaires : les enfants de votre tribu se disputent-ils souvent ? Si non, quelles sont vos techniques pour développer l’harmonie et l’entente ?
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