Il n’y a pas que l’âge qui compte !
Votre vie est sur le point de changer. Vous allez rencontrer les enfants de votre conjoint.e. Si vous faites les choses prudemment, vous les rencontrerez plusieurs fois avant d’officialiser votre statut de beau-parent. L’accueil qu’ils vous réserveront dépendra de plusieurs critères :
- leur passé (souffrances liées au divorce des parents ou au décès d’un des parents),
- la liberté de vous accueillir favorablement (conflit de loyauté, chantage affectif exercé par l’autre parent),
- leur caractère,
- l’alchimie qui s’opérera entre vous.
Assurément, il faudra du temps pour qu’une relation de confiance s’installe entre vous et vos beaux-enfants. Au début, soyez discret et restez en retrait. Ne vous imposez pas trop vite comme une figure d’autorité. C’est très angoissant pour les enfants, qui ne vous prêteront aucune légitimité dans ce domaine !
Pour plus de conseils, je vous invite à lire : Beaux-parents : quel comportement adopter au début ?
Un dernier critère est de taille : l’âge des enfants au moment de votre arrivée ! Dans cet article, vous trouverez quelques conseils qui vous aideront à adopter la bonne attitude, selon que vous avez en face de vous un bébé, un jeune enfant ou un ado.
De 0 à 2 ans
C’est sans doute pendant cette période que l’enfant acceptera le plus facilement un beau-parent. Les besoins primaires d’un nouveau-né sont de manger, dormir et d’être cajolé. Un jeune enfant, pour bien grandir, a besoin de soins et d’amour.
Un adulte qui remplit ces fonctions sera le bienvenu, même si cette personne n’est ni le père, ni la mère. L’enfant s’attachera sans
difficultés à une belle-mère ou à un beau-père qui lui offre une sécurité affective.
Attention cependant ! Ce n’est pas parce que le bébé ne comprend pas tout ce qui se passe dans son environnement qu’ils ne sera pas sensible à de possibles situations conflictuelles qui se jouent autour de lui (séparation / divorce).
Du côté du nouveau beau-parent, cela n’est pas forcément facile. En effet, une personne qui n’a pas encore d’enfant ou qui a manqué d’affection en tant qu’enfant peut montrer beaucoup de retenue. Ou n’aura tout simplement pas envie. Dans ce dernier cas, le lien avec le bébé au fur et à mesure qu’il grandit risque de ne pas se construire sur de bonnes bases.
De 3 à 6 ans
L’accueil d’un beau-parent par un jeune enfant va surtout dépendre de la capacité de l’adulte à dépasser les difficultés et obstacles qui ne manqueront pas d’apparaître. Les principales difficultés que les beaux-parents peuvent affronter avec des enfants dans cette tranche d’âge sont :
- l’espoir inconscient (ou conscient) des enfants de briser le nouveau couple pour reconstituer l’ancien.
- la jalousie.
De 3 à 6 ans, l’enfant se croit le centre du monde. Il ramène tout à lui. La peur de l’abandon est très forte, surtout si un de ses parents est décédé. Il pourra donc éprouver une très forte jalousie vis-à-vis du beau-parent. Le parent devra le rassurer quant à son amour pour lui et de la place prépondérante qu’il occupe dans son cœur. Le beau-parent devra laisser l’enfant et le parent avoir des moments de qualité en tête-à-tête.
De 7 à 10 ans
Les enfants de 7 à 10 ans ont les mêmes attentes vis-à-vis des parents que les enfants plus petits : être rassurés. Mais c’est également l’âge de curiosité ! Quoi de plus facile pour un beau-parent que de vivre des moments privilégiés en partageant des activités de découverte ? Sorties dans la nature, au musée, à la ludothèque ou à la médiathèque, par exemple !
Emmenez-les dans les magasins comme Cultura pour tester leurs goûts en matières d’arts créatifs ou lecture (BD / Mangas / Jeux). Ils seront ravis que vous vous intéressiez à eux !
Quoi qu’il en soit, les enfants peuvent s’adapter facilement si leur besoin de sécurité et de stabilité est maintenu. Le beau-parent doit accueillir l’enfant, lui sourire, ne pas lui tourner le dos, l’écouter et lui laisser sa place auprès de son parent.
Pré-ados / ados
Zone de turbulences !!! Comme on le sait, l’adolescence est la période de rébellion contre les parents. L’ado cherche à s’affranchir de ses parents, remet en cause leur autorité et leur jugeote. Par conséquent, le beau-parent peut être aussi bien un punching ball idéal qu’un confident.
En tant que beau-parent, restez en position d’observation. Et serrez les dents en attendant que l’orage passe. Plus les enfants sont âgés au moment de la recomposition, plus l’autorité doit rester la responsabilité des parents biologiques. Les adolescents acceptent moins facilement qu’un adulte autre que ses propres parents intervienne.
Si l’ado est provocateur ou hostile au point de chercher à détruire le couple, le parent doit favoriser son couple, quitte à éloigner temporairement son enfant (si cela est possible).
Jeunes adultes
Lorsque les enfants sont eux-mêmes adultes, voire parents, cela se passe bien en général.
Mais le jeune adulte peut se méfier du « beau-parent », qu’il ne considérera souvent jamais comme son beau-parent mais comme la/le conjoint-e de papa ou maman. Et pour cause, ils n’ont jamais vécu sous le même toit et leur relation n’est pas basée sur l’autorité.
Dans la plupart des cas, les jeunes adultes ont juste besoin de temps pour être rassurés sur les intentions du nouveau « beau-parent ». Le nouvel arrivant peut subir un interrogatoire sur son passé et ses proches. C’est de bonne guerre, inutile de se sentir visé. Quand les enfants d’un certain âge constatent que leur parent est plus heureux qu’avant, ils baissent les armes.
Dans certaines familles, un certaine méfiance s’installe lorsque les enfants craignent une spoliation des biens du parent. Dans ces cas là, mauvaise ambiance assurée ! Là encore, le temps vous aidera à gagner la confiance des enfants de votre conjoint.e.
A vous de jouer
Voilà, vous avez les cartes en main pour faire de votre rencontre avec vos beaux-enfants une réussite, quel que soit leur âge. Patience, compréhension, et bienveillance sont de mise.
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