Comment réussir ses débuts en tant que beau-père ou belle-mère ? Ou plutôt : comment ne pas complètement les rater ? Quel comportement adopter ?

L’enjeu est important. Faut pas se leurrer, la plupart du temps, les enfants de votre conjoint(e) ne voient pas votre arrivée dans leur vie comme une bonne nouvelle. Sans vous en vouloir à vous personnellement, ils vous voient comme un(e) intrus(e). Ils n’ont pas besoin de vous, et en plus vous monopolisez l’attention de leur parent. Au début, ils n’ont pas conscience de tout ce que vous pouvez leur apporter.

Alors voici quelques conseils sur le meilleur comportement à adopter dans les premières semaines, histoire de limiter les dégâts et de vous donner toutes les chances de développer, au fil du temps, une relation de qualité avec vos beaux-enfants (et avec le reste de la belle-famille).

Devenir beau-parent

Ça y est ! Le moment est venu ! Ce moment fatidique que vous redoutez ou attendez avec impatience. Votre nouvelle relation va vous propulser en un rien de temps à ce statut redoutable : beau-parent !

Devenir beau-parent arrive généralement sans qu’on n’y soit vraiment préparé. Ce statut de beau-père ou de belle-mère n’est pas un rêve d’enfant. Savoir depuis le départ que votre conjoint(e) est déjà parent est une chose, assumer le rôle de beau-parent en est une autre !

Selon les situations, cela peut être vécu comme :

  • une chance, quand l’entente familiale est au rendez-vous,
  • un dommage collatéral quand les relations sont fades et ternes avec les beaux-enfants,
  • carrément un désastre, une catastrophe, un tourbillon cataclysmique, quand les relations sont tendues, voire exécrables.

Quoiqu’il en soit, toute situation peut évoluer. Ce n’est pas parce-qu’aujourd’hui vous ne pouvez pas supporter vos beaux-enfants que dans 3 ans ou 5 ans, vous n’allez pas parfaitement vous entendre. Voire vous aimer. Si, si, c’est possible ! Mais c’est un autre sujet…Revenons à nos moutons : le comportement du nouveau beau-parent.

Accepter son rôle

Les enfants de votre conjoint(e) font partie du package, vous n’avez pas le choix ! Au début, avant de les connaître, vous vous dites peut-être :

  • J’aime leur père/leur mère, il ne devrait pas y avoir de problème, tout le monde va s’aimer !
  • Ou alors : j’ai moi-même des enfants, je sais ce que c’est, tout va bien se passer !
  • Vous pouvez aussi ne pas réaliser que bientôt vous allez devoir vous occuper de x enfant(s) en plus, et vous foncez tête baissée sans vous poser de questions…(ça, c’était un peu mon style !)
  • Enfin, vous savez que ce nouveau statut n’est pas à prendre à la légère. Alors vous vous dites : J’aime anticiper, je préfère dès maintenant mettre en place des actions qui vont m’aider.

Quoiqu’il en soit, ce statut s’impose à vous. Alors autant en prendre conscience, l’accueillir comme un défi et s’y préparer. Car laisser faire le temps n’est pas toujours la meilleure solution. Avec le recul, je peux dire que j’ai commis beaucoup d’erreurs quand je suis devenue belle-mère. Je n’ai pas réalisé que j’avais cette responsabilité là. Si c’était à refaire, j’ajusterais mon comportement selon les conseils qui suivent.

Observer

Pendant quelques semaines, il est bon de rester en retrait afin d’observer les habitudes familiales de votre conjoint(e) non seulement avec ses enfants, mais également avec ses parents, ses frères et sœurs, ses amis, son ex, etc. Comportez-vous comme si vous veniez rendre visite. Ceci étant dit, rester en retrait ne veut pas dire faire la tête, souriez !

N’imposez pas votre style de vie ou votre autorité dès le départ. Vous n’avez pas encore acquis la légitimité nécessaire aux yeux des enfants, de la famille élargie et même de votre conjoint(e).

Si au quotidien, vous constatez que vos beaux-enfants ne participent pas assez aux tâches ménagères par exemple, demandez à votre conjoint(e) d’intervenir.

Il sera plus facile pour vous de trouver votre place dans ce microcosme et d’ajuster votre comportement si vous en avez bien compris tous les rouages.

Rester naturel(le)

N’en faites pas trop ! Restez naturel(le) et spontané(e). N’essayez pas d’être le beau-parent idéal (pas sûre que ça existe). Laissez le temps aux enfants et à la famille de vous intégrer dans leur vie. En résumé :

  • N’arrivez pas les bras chargés de cadeaux dès que vous voyez vos beaux-enfants ( il y a mieux pour se faire apprécier),
  • Ne prétendez pas remplacer l’autre parent (surtout pas !),
  • Ne vous fatiguez pas à paraître exalté(e), ne surjouez pas (ça fatigue, vous ne tiendrez pas longtemps).

Rester neutre

Ne vous mêlez pas des conflits de famille de votre conjoint(e). Surtout ceux avec l’ex ! Laissez votre conjoint(e) gérer pour le moment (même si vous considérez qu’il ou elle s’y prend comme un manche). Concentrez-vous sur la relation de respect que vous devez développer avec vos beaux-enfants.

Etre bienveillant(e)

Même si vous sentez de l’hostilité de la part de vos beaux-enfants, dites vous que ce n’est pas après vous qu’ils en ont, mais après votre « fonction ». Votre présence fait naître de l’inquiétude, un conflit de loyauté envers leur autre parent, et sûrement un peu de jalousie. Soyez bienveillant(e) à long terme, ne prenez pas ombrage de leur attitude. Au bout d’un moment, ils baisseront leur garde et il sera alors plus facile de gagner leur affection.

Serrer les dents

L’ex de votre conjoint(e) vous casse les pieds dès le début ? Il ou elle est hostile, lance des piques à votre égard, multiplie les changements de dernière minute, met de mauvaises idées dans la tête de ses enfants ?

comportement avec l'ex
Conflits avec l’ex de votre conjoint(e) : restez en retrait

Rassurez tout le monde sur vos intentions. Serrez les dents, mettez-vous en retrait et laissez votre conjoint(e) gérer. N’allez pas envenimer la situation ou créer des conflits, vous risqueriez de vous mettre les enfants à dos. Si conflit il y a entre les parents, ce sont les enfants qui en souffrent le plus. Sans pour autant vous laisser piétiner, faites confiance à votre conjoint(e) et restez en dehors des échanges avec son ex (pour le moment).

Exiger le respect

Il peut arriver que les beaux-enfants dépassent les bornes et multiplient les marques irrespectueuses envers vous. Vous devez, avec votre conjoint(e), être clairs et précis sur ce point : vous n’êtes pas obligés de vous aimer, mais vous devez vous respecter. Il arrive qu’un parent plein de culpabilité vis-à-vis de ses enfants suite à la séparation soit très laxiste et laisse ses enfants malmener le beau-parent. Le parent doit faire preuve de fermeté dès le début et dire à ses enfants que son ou sa conjoint(e) est un adulte qui mérite le respect et la politesse. De même, le beau-parent doit respecter ses beaux-enfants.

Un comportement rassurant

Comprenez que l’entourage de votre conjoint(e) (enfants, famille, amis), qui connait son passé et a vécu sa séparation, a seulement besoin d’être rassuré sur vos intentions. Agissez donc avec sincérité, naturel et bienveillance, en douceur !

comportement rassurant
Gagner la confiance des beaux-enfants

Si vous avez vous-même des enfants, je vous invite à lire mon article « Beaux-parents : aborder les sujets qui fâchent« , sur l’importance de s’organiser et de discuter des règles avant de réunir tout ce petit monde sous le même toit.

Dites-moi dans les commentaires ci-dessous comment se sont passés vos débuts de beau-père ou de belle-mère ? Quel comportement avez-vous adopté ? Racontez-moi vos aventures, si vous êtes en plein dans cette phase du « début ».

Vous souhaitez plus de conseils et astuces ? Vous voulez passer à l’action pour vous sentir mieux en famille recomposée ?  En complément de cet article, profitez du mini-coaching gratuit “5 PETITES ACTIONS POUR UNE FAMILLE RECOMPOSEE SEREINE” en remplissant le formulaire ci-dessous.

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  1. Bonjour,
    Je sors tout juste de mon premier weekend en tant que "belle-maman" de 2 petits garçons de 1 et 3 ans. C'était chouette, de façon naturelle j'ai observé, fait ce qui me semblait être à ma portée et pas fait ce qui à mon avis ne me concernait pas. J'ai émis mon avis notamment pendant un repas où mon copain avait laissé un dessin animé, l'un des garçons ne mangeait donc rien du tout. Mon copain lui faisait la remarque qu'il ne mangeait rien et a montré son mécontentement à son enfant. ça a été plus fort que moi, car étant petite, on ne mangeait devant la télé que le dimanche soir, mais sinon c'était niet. Je lui ai donc glissé discrètement "mais le dessin animé c'est peut-être pas une super idée si tu veux qu'il mange non ?". Aussitôt à la fin de ma phrase je me suis demandé pour qui je me prenais, je me suis dit que je disais à un papa ce qu'il doit faire ou pas alors que je n'ai pas d'enfant, et qu'on ne m'avait pas demandé mon avis. Il m'a répondu du tac au tac "tu as complètement raison", ce qui m'a rassurée sur le fait qu'il n'ait pas pensé que je me mêlais d'un sujet qui 1) ne me regarde pas et 2) que je ne maîtrise pas.

  2. Mère de 3 enfants moi-même, je vis très mal les moments passés avec mes beaux-enfants, car leur éducation (d’après leur père et moi), est à refaire. Leur mère n’ayant pas le temps de s’en occuper, ils passent la majorité de leur temps avec le personnel de maison. J’appréhende le fait que leurs manières ne soient copiées par mes enfants, beaucoup plus jeunes. Pour l’instant, nous ne les avons pas à temps plein, mais je sais que cela ne saurait tarder.

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