Ah, la naïveté... C'est un peu comme une vieille amie qui rend visite sans prévenir à la belle-mère qui débute. Elle l'enveloppe dans un cocon douillet d'optimisme et de rêves.


Cette femme, belle-mère en devenir, se jette, pleine d'espoirs, de joies et d'attentes dans cette relation avec un homme déjà père. Comme dans un conte de fées moderne.


Mais voilà, derrière ce tableau idyllique se cachent parfois quelques surprises. En fait, quatre surprises majeures, pour être exacte.


Dans cet article, on va explorer ces défis inattendus que rencontre généralement la belle-mère qui débute. Avec des pistes d'actions à poser pour les surmonter.

Les beaux-enfants occupent tout l'espace, même quand ils sont absents

Les enfants occupent tout l'espace et les pensées

Dès qu'une belle-mère débute sa relation avec un homme déjà père, elle se retrouve souvent confrontée à une réalité saisissante : les enfants occupent non seulement l'espace physique, mais aussi le temps, les pensées et les émotions.


Même lorsqu'ils ne sont pas présents physiquement !


Cette omniprésence peut rapidement devenir étouffante pour la belle-mère en devenir.


Imaginez : vous planifiez un dîner romantique avec votre chéri, que vous n'avez pas vu depuis une semaine. Une soirée rien que pour vous deux, pour vous reconnecter et savourer un moment d'intimité.

Dès le début, pendant l'apéro, le téléphone sonne. C'est l'un des enfants qui demande quelque chose d'urgent. Votre conjoint s'absente pour répondre à l'appel. Vous sirotez votre verre toute seule.


Un peu plus tard, c'est le 2eme qui appelle, lui aussi pour une urgence, alors qu'il devrait être au lit, vu l'heure.

Mais qu'est ce que vous pouvez dire, vous qui n'avez pas d'enfant ? Et vous voilà seule, une fois de plus, à attendre son retour. Votre chéri mangera son plat froid, et il aura plus échangé avec ses enfants partis quelques heures plus tôt, qu'avec vous.


C'est comme si leur ombre planait encore dans la pièce.


Ces interruptions constantes, ces rappels incessants de la présence des enfants, peuvent créer un sentiment de frustration et d'impuissance chez la belle-mère qui débute. Elle peut se sentir reléguée au second plan. En effet, dans sa tête, c'est comme si sa relation avec son partenaire était constamment interrompue par les besoins et les exigences des enfants.


À force, les conséquences sont multiples et souvent néfastes pour la belle-mère. Elle peut se sentir négligée, peu valorisée et parfois même invisible dans sa propre relation. Les moments d'intimité et de complicité tant attendus se transforment parfois en moments de stress.

Donc, pour aider la belle-mère qui débute à surmonter cette difficulté, plusieurs stratégies peuvent être mises en place :

  1. Communiquer ouvertement : belle-mère, exprimez à votre partenaire vos sentiments et vos besoins en matière d'intimité et de temps à deux. Une communication ouverte et honnête peut permettre de trouver des solutions adaptées à chacun. Le dialogue, toujours, toujours !

  2. Fixer des limites claires : vous et votre partenaire devez établir des limites claires concernant le temps et l'espace consacrés à votre relation. Comme par exemple la mise en place de soirées spéciales sans interruptions, où les enfants savent qu'ils ne doivent pas déranger, sauf en cas d'urgence réelle. Surtout s'ils sont chez l'autre parent !

  3. Se créer des moments privilégiés : malgré les défis, vous et votre conjoint devez trouver des moments pour entretenir votre relation. Que ce soit en planifiant des sorties en couple, des vacances sans les enfants, ou simplement en profitant de petits instants de complicité au quotidien, il est important de nourrir la relation amoureuse.

  4. Cultiver l'indépendance : belle-mère, veillez à maintenir votre équilibre et votre bien-être personnel. Cela peut passer par la pratique d'activités qui vous sont propres, le développement de vos passions et de vos relations sociales en dehors de la sphère familiale.

  5. Faire preuve de patience et de compréhension : l'adaptation à une nouvelle dynamique familiale peut prendre du temps. En gros, faites preuve de patience envers vous-même et envers les enfants, tout en restant ouverte à l'apprentissage et à l'évolution de la relation.

En mettant en œuvre ces différentes stratégies, la belle-mère débutante peut progressivement apprendre à naviguer dans les défis posés par l'omniprésence des enfants, tout en préservant l'harmonie et l'équilibre de sa relation avec son conjoint.

L'ex a un pouvoir de nuisance inattendu

L'ex est omniprésente

Le deuxième défi majeur auquel est confrontée la belle-mère qui débute est l'omniprésence de l'ex-femme dans la vie du nouveau couple.


Cette implication constante de l'ex dans les affaires familiales peut créer un climat de tension et d'insécurité pour la belle-mère. En effet, la mère des beaux-enfants peut exercer un pouvoir de nuisance significatif, profitant parfois de la culpabilité du père pour imposer ses propres règles ou intervenir dans les décisions familiales.


La belle-mère peut alors se retrouver dans une position délicate, se sentant impuissante et envahie par l'influence persistante de l'ex.


En outre, elle pourrait s'interroger sur la nature des relations entre son conjoint et son ex. Mais aussi sur sa propre place au sein du couple. Les doutes quant à la loyauté et à l'engagement de son conjoint envers la nouvelle relation peuvent semer le trouble et mettre en péril la relation du couple.


Belle-mère, débutante ou pas, apprenez à établir des limites claires avec l'ex, tout en encourageant une communication ouverte et respectueuse entre tous les membres de la famille recomposée. Pour plus de détails sur ce point précis, vous pouvez lire cet article : Comment surmonter les conflits avec l'ex de votre conjoint : les 5 étapes

Le laxisme du père, l'ennemi sournois de la belle-mère

L'enfant est roi pour le père

De nombreuses belles-mères qui débutent sont confrontées à ce défi de taille : le laxisme du père lorsqu'il s'agit de ses enfants.


Ce comportement peut être motivé par plusieurs facteurs, conscients et inconscients :


  • culpabilité de ne pas vivre avec ses enfants à plein temps,
  • peur du conflit avec eux,
  • crainte qu'ils ne veuillent plus venir le voir ou ne l'aiment plus s'il est trop sévère,
  • le jugement négatif de l'ex, qui provoque le conflit de loyauté,
  • la peur d'être considéré comme un mauvais père,
  • la compétition (tordue) entre lui et son ex pour gagner la médaille du parent le plus aimé des deux...


En conséquence, les beaux-enfants peuvent être traités comme des rois lorsqu'ils sont chez leur père, faisant ce qu'ils veulent. Parfois même en manquant de respect envers la belle-mère.


Mais également, en semant la zizanie dans l'équilibre fragile instauré avec les enfants de celle-ci. En effet, lorsque la belle-mère a également ses propres enfants, les différences d'éducation peuvent compliquer l'affaire. Les divergences dans les styles parentaux, les règles et les attentes peuvent créer des tensions au sein du foyer et compromettre l'harmonie familiale. Ainsi, la belle-mère peut se retrouver tiraillée entre l'envie de maintenir la cohérence éducative pour tous les enfants et le désir de respecter l'autonomie parentale de son conjoint.


Pour surmonter ce défi, la belle-mère qui débute peut commencer par communiquer ouvertement avec son conjoint sur ses préoccupations et ses limites en matière d'éducation des enfants. Discuter ensemble des valeurs éducatives fondamentales qu'ils souhaitent inculquer à leurs enfants respectifs. Le but étant de trouver un terrain d'entente et de travailler en équipe.


Encourager le père à prendre ses responsabilités parentales et à être plus ferme lorsque cela est nécessaire peut également aider à instaurer un cadre éducatif plus solide. Mais Monsieur n'est pas toujours réceptif, englué dans sa culpabilité. Il en oublie parfois sa responsabilité de père, qui est de guider ses enfants vers l'âge adulte, grâce à une éducation bienveillante, mais ferme. Quitte à parfois endosser le rôle du "bad cop" tant redouté par les papas manquant de confiance parentale.


Reconnaître que chaque parent a sa propre approche et ses propres convictions en matière d'éducation facilite l'entraide. Contre toute attente, les différences peuvent enrichir la vie familiale plutôt que de la diviser. L'idéal est bien sûr d'établir ensemble des règles claires et des attentes cohérentes.

Le programme "Pour un tribu sereine et organisée" peut vous y aider. À retrouver ici.


Par ailleurs, la belle-mère peut chercher à renforcer sa relation avec ses beaux-enfants en misant sur des valeurs sûres :

  • des liens positifs,
  • de la confiance mutuelle,
  • de la coopération,
  • de l'estime.

Tout cela se construit sur le court, moyen et long terme. Avec une approche bienveillante. Le programme "Objectif beau-parent exceptionnel" vous y aide. Découvrez-le ici.

Le manque d'engagement du conjoint

Le conjoint souhaite prendre son temps

Le manque d'engagement du conjoint dans la relation avec la belle-mère débutante peut découler de diverses raisons, par exemple :

  • Blessures émotionnelles passées (dont l'expérience avec la mère de ses enfants),
  • Doutes sur la durabilité de la relation,
  • Craintes quant aux relations de sa compagne avec ses enfants,
  • Conflit de loyauté vis-à-vis de la mère de ses enfants (si, si, ça existe),
  • Pressions extérieures telles que les opinions de la famille ou des amis,
  • Fatigue émotionnelle pour investir du temps et de l'énergie dans la construction d'une relation solide avec la belle-mère...


Pour la nouvelle compagne, c'est un peu la douche froide. Entrent en jeu des impressions désagréables :

  • d'être rejetée,
  • d'être négligée,
  • d'être insignifiante dans la vie de son conjoint.


Le sentiment d'être reléguée au second plan peut engendrer un profond sentiment d'insécurité et de colère. Jusqu'à remettre en question la viabilité de la relation à long terme.


Lorsque la belle-mère débutante fait les efforts pour construire une relation solide, elle s'attend à ce que son conjoint montre un engagement semblable. Si ce n'est pas le cas, elle peut vite se décourager, surtout quand elle subit déjà les défis décrits plus haut. De quoi jeter l'éponge rapidement.


Malgré tout, la communication (encore celle-là !) reste le meilleur moyen de trouver des solutions.


Parlez de vos sentiments, de vos besoins, de manière calme, sans mettre de pression sur lui. Puis écoutez les siens. Enfin, trouvez des compromis. Soyez clairs, l'un et l'autre, dans vos attentes.


Si, en tant que belle-mère qui débute, vous avez l'impression que tout l'univers se met en travers de votre chemin pour vous empêcher de vivre sereinement votre relation de couple... c'est normal !


Ça fait toujours ça au début. Au milieu aussi. Et parfois encore après...


Mais, tout n'est pas perdu ! De manière générale, vous l'avez compris, favorisez toujours la communication et le dialogue. Et dites-vous que non, vous n'êtes pas seule dans cette situation. N'hésitez pas à partager cet article avec d'autres belles-mères !


Voyez-vous d'autres difficultés majeures que pourraient rencontrer les belles-mères qui débutent ? Partagez dans les commentaires !

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