De base, les enfants sont sensibles et vulnérables. Ils le sont d’autant plus suite à votre divorce, car le monde sécurisant dans lequel ils vivaient jusqu’alors vole en éclats ! Les traumatiser avec de petites phrases va devenir pour vous un « jeu d’enfant » ! Voici 7 exemples de phrases déjà entendues dans la bouche de parents divorcés ou séparés (hommes comme femmes), et qui ont le mérite d’être d’une efficacité imparable pour déstabiliser et fragiliser votre progéniture pour longtemps !

Dans les exemples qui suivent, les mots peuvent être prononcés aussi bien par des pères que par des mères qui ont vécu un divorce. A vous de transposer à votre guise 🙂

1. « Ton père nous a abandonnés ! »

Départ du père

Si vous en voulez beaucoup à votre conjoint de vous avoir quittée et que vous cherchez un moyen de le punir, rabâchez sans arrêt cette phrase à vos enfants, de sorte qu’ils la répètent à leur père. Ce dernier se sentira forcément coupable, et c’est bien la moindre des choses ! De plus, cette phrase est tout simplement parfaite pour lui rappeler que vous avez le pouvoir de manipuler vos enfants pour qu’ils en veuillent à leur père d’avoir quitté maman…

Sauf que cette phrase est également idéale pour que vos enfants se sentent en totale insécurité ! Comment peut-il en être autrement ? L’une des plus grandes peurs d’un enfant est d’être abandonné par ses parents. Ici, le parent accusateur confond (volontairement ?) la relation conjugale avec la relation parent/enfant.

Plus sérieusement, que faire ?

Le parent accusé doit avant tout rassurer son enfant sur ses sentiments envers lui et sur le fait qu’il ne l’abandonnera jamais. Et ce même s’ils se voient moins souvent. Plus que par les mots, il doit aussi multiplier les actes qui prouvent son attachement : coups de téléphone, implication dans les événements importants de la vie de l’enfant (rendez-vous scolaires, spectacle de danse, compétition de judo, etc). Peu après la séparation, il est important que le parent qui n’a pas la garde (souvent le père, on ne va pas se mentir) multiplie les contacts, et ce afin que l’enfant soit le moins perturbé possible par son absence soudaine au quotidien.

Le parent accusateur doit faire un gros travail sur soi et ne pas mélanger relation de couple et relation parent/enfant. Même au fond du trou suite au divorce, il faut tout faire pour que la relation entre les enfants et leur autre parent soit préservée. C’est très difficile, mais c’est possible ! Et essentiel pour le bien-être des enfants, qui traversent aussi la zone de turbulences provoquée par le divorce !

2. « Le divorce, c’est de ta faute ! » 

divorce à cause de toi

Cette phrase vient confirmer ce que votre enfant imagine déjà tout seul comme un grand : votre divorce est de sa faute ! Elle va amplifier sa culpabilité ! Parce qu’il a fait une bêtise en classe, parce qu’il n’a pas eu de bonnes notes à l’école, parce qu’il a cassé le magnifique vase en cristal de grand-mère il y a quelques jours ! C’est forcément à cause de lui si papa et maman se disputaient de plus en plus ces derniers temps.

Que faire ?

Ne jamais lui dire de telles aberrations pour commencer ! Même si cette phrase est une caricature, certains mots des parents peuvent entretenir ce sentiment de culpabilité chez l’enfant. C’est pourquoi il est impératif de ne pas se disputer devant vos enfants avant, pendant et après le divorce. Ensuite, rassurez-les sur le fait que ce n’est absolument pas de leur faute, et que même si papa et maman se séparent, l’amour qu’ils éprouvent à leur égard est intact et durera toute la vie.

3. « Ne t’inquiète pas ma chérie, tu reviens dans 2 jours, ça va vite passer ! »

manipulation après le divorce

Utilisez cette petite phrase le vendredi soir quand le père vient récupérer votre petite fille pour le week-end. Et si vous voulez ajouter un soupçon de drame à cette scène, essayez de verser quelques larmes. En tant que mère déterminée, vous avez passé la semaine à dire à votre fille que le week-end chez son père va être un mauvais moment à passer, qu’elle sera malheureuse loin de vous. Mais il ne faut pas qu’elle s’inquiète, car ce cauchemar ne durera que 2 jours… Si vous avez bien travaillé, votre fille fera un caprice pour ne pas aller chez son père, et avec un peu de chance, elle le repoussera en pleurant et en vous suppliant de la garder près de vous.

Quoi de plus angoissant pour un enfant ?

Que faire ?

Préparez votre enfant aux week-ends chez son papa de manière rassurante ! Dites-lui que ça va être chouette, qu’il va s’amuser et que son papa a hâte de le voir. Pour faciliter le changement de domicile, pensez à l’objet transitionnel comme son doudou préféré qu’il pourra emmener avec lui.

Si vous récupérez un enfant réfractaire et en pleurs le vendredi soir, essayez de lui changer les idées avec des activités qu’il trouvera rassurantes, et parlez-lui : rassurez-le sur le fait que vous êtes son père/sa mère et que vous l’aimez, demandez-lui ce qu’il aimerait faire en lui suggérant des activités selon son âge (cinéma, parc de loisirs, etc.). Si d’autres enfants vivent dans la foyer, organisez une partie d’un jeu de société, et cuisinez son plat préféré, etc.

4. « Ta mère est une incapable et une idiote ! »

dénigrer l'ex après un divorce

Bien sûr, il existe de nombreuses variantes : abrutie, débile, imbécile, etc. Cela vous soulage d’insulter la mère de votre enfant ? Vous espérez sans doute qu’il vous abondera dans votre sens avec une franche accolade ? Sauf que quand vous insultez sa mère, vous insultez aussi votre enfant. Car sa mère est une partie de lui qu’il chérit. Votre enfant peut être choqué, blessé, déstabilisé, dans l’incompréhension la plus totale … et même vous croire : « Maman est idiote, et moi aussi, c’est papa qui le dit !  »

Que faire ?

Si vous êtes la cible et que votre enfant vous rapporte les propos insultants de votre ex, réagissez calmement en expliquant à votre enfant que les insultes ont été dites sous le coup de la colère, que ce n’est pas vrai et que cela ne vous atteint pas. Puis passez à autre chose ! Ne dramatisez pas. Si l’enfant est plus grand, vous pouvez lui suggérer de dire à votre ex d’arrêter car ces insultes le blessent, lui !

Si vous êtes le parent insultant, sachez que vous faites plus de mal à votre enfant qu’à votre ex ! Vous n’appréciez pas le comportement de votre ex ? Ne prenez pas les enfants comme témoins ou comme messagers pour vous soulager. Vous êtes adulte, prenez votre téléphone et communiquez calmement !

5. « La nouvelle copine de papa n’est rien pour toi, ses enfants non plus ! Vous n’avez pas le droit de les aimer ! Et je ne veux jamais en entendre parler ! »

ne rien entendre, ne rien voir après le divorce

Ou comment ne laisser aucune chance à vos enfants d’être heureux, épanouis et ouverts d’esprit ! Au lieu de cela, vous espérez contrôler leurs sentiments et semer  la zizanie dans la nouvelle famille qu’ils forment avec votre ex et sa femme. Vous ne pouvez supporter qu’une autre femme s’occupe d’eux et vous ne pouvez envisager le nouveau bonheur de votre ex. Vos enfants seront pris dans un conflit de loyauté qui les rendra malheureux et agités.

Sauf que vos enfants ont le droit d’aimer qui ils veulent ! Cela n’enlèvera en rien l’amour qu’ils ont pour vous ! Vous resterez leur mère, même si une belle-mère fait son apparition dans leur vie, et même s’ils s’entendent bien avec elle.

Que faire ?

Laissez vos enfants libres de leurs sentiments. Facilitez-leur la vie au lieu de la compliquer.

Si vous êtes le père ou la belle-mère et que les enfants vous rapportent les propos de leur mère, rassurez-les sur le fait qu’ils ont le droit d’aimer qui ils veulent et que personne ne prendra jamais la place de leur maman.

6. » Ta mère est enceinte ? C’est le bébé qui sera son préféré et toi, elle t’oubliera ! »

reconstruction familiale après un divorce

Pour vous, il est impensable qu’un bébé puisse devenir le demi-frère ou la demie-sœur de votre enfant, alors qu’on ne vous a même pas demandé votre autorisation ! Encore une fois, vous allez réveiller la fameuse peur de l’abandon, très angoissante pour votre enfant. La jalousie viendra s’ajouter à l’équation, et pourquoi pas le rejet, voire la haine de ce futur bébé. Mais c’est bien ce que vous cherchez, non ?

Que faire ?

Le parent prêt à accueillir ce bébé va sans doute ressentir beaucoup de tristesse et de colère lorsque les enfants rapporteront ces paroles. Malgré tout, il faut garder son calme et rassurer les enfants sur leur place dans la tribu, passer du temps avec eux, les impliquer dans la grossesse. Si vous souhaitez plus de conseils, à ce sujet, lisez : Bien préparer l’arrivée d’un bébé dans une famille recomposée.

7. « Ne me laisse pas, je vais mourir sans toi ! »

chantage affectif

Ah, le fameux chantage affectif ! Très efficace pour perturber un enfant déjà fragilisé par un divorce. Imparable ! Des années de problèmes psychologiques en vue !

Que faire ?

Il est très difficile de lutter contre un parent qui utilise le chantage affectif. Cela crée pourtant des ravages chez de nombreux enfants qui se sentent responsables du parent qui se victimise. L’enfant quitte sa condition d’enfant et se met en position d’adulte, sans même savoir ce que c’est. Situation très inconfortable et complètement inappropriée !

Si vous êtes le parent qui se victimise, il est temps d’arrêter de ne penser qu’à vous et de détruire votre entourage ! Assumez votre rôle de parent : il est de votre devoir de protéger vos enfants. Ce n’est pas à eux de vous protéger.

Si vous êtes l’autre parent : maintenez autant que possible votre enfant dans l’insouciance de l’enfance, malgré la divorce plus ou moins récent. Ne le mêlez en aucun cas aux discussions et préoccupations des adultes. Montrez-vous fort et rassurant : il n’aura alors plus qu’à redevenir un enfant.

Et vous ? Avez-vous entendu dans la bouche de vos enfants des phrases insultantes, accusatrices, destructrices provenant de votre ex ? Comment avez-vous géré l’angoisse de vos enfants après le divorce ? Racontez-nous dans les commentaires !

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