Précédemment, dans la vie de Tribu Radieuse :

Pour en savoir plus sur mon beau-fils et mon fils avant cet épisode, rendez-vous ici : Rebondissements et coups de théâtre : les péripéties de ma famille recomposée

Quand mon fils vivait très loin

Mon fils est aussi un Andalou

Cela faisait 2 ans que mon fils de 12 ans avait décidé qu’il voulait partir vivre chez son père … à l’autre bout de l’Espagne.

Deux ans pendant lesquels, pour le voir, je devais faire 350km pour aller le chercher à l’aéroport de Bilbao, souvent tard le soir.

Bref, autant vous dire que je ne le faisais pas venir le week-end (de toute façon, il n’y avait pas forcément d’avions et les trajets étaient hors de prix).

Comme en Espagne, il n’y a ni vacances de la Toussaint, ni vacances de février, mon fils ne venait que tous les 3 ou 4 mois.

De presque tout, à presque rien… Vous connaissez cette impression, quand on n’a pas vu son neveu depuis un certain temps, et qu’on trouve qu’il a grandi ? Et bien, c’était ça, avec mon fils…

Au quotidien, on s’est donc retrouvés avec notre petit dernier de 6 ans…

Mais pas longtemps…

Quand mon beau-fils a voulu vivre très près

Mon beau-fils vit officiellement chez nous

C’est à cette période que l’idée a germé dans la tête de mon beau-fils : et pourquoi moi aussi, je n’irais pas vivre chez mon père ?

Il évoquait cette possibilité de temps en temps lors des vacances avec nous, comme ça, histoire de planter quelques graines et de tester si l’idée nous emballait.

Il lui aura fallu 2 ans pour être sûr et avoir le courage de le demander disons, officiellement.

Je vous passe les détails des mois de procédure (environ 6 mois dans notre cas).

Et voilà mon beau-fils de bientôt 16 ans, qui vient s’installer chez nous. C’était pendant les grandes vacances. Sauf qu’à la fin, il n’est pas reparti.

En tant que belle-mère, j’ai vu cet événement comme un défi (positif).

D’autant plus que les relations avec lui n’ont pas toujours été fluides, surtout lorsqu’il était plus jeune.

Curieusement, depuis le début de son adolescence, nos rapports se sont apaisés. De son côté, il a mûri, il a compris que je n’étais pas son ennemie. Du mien, je me suis détendue, je me suis sentie moins parano, plus sereine.

Pourquoi était-ce un défi ?

Mon défi de belle-mère

– Nous avions de nouveau un enfant de plus à la maison, 3 ans après le départ de mon fils.

– Mes beaux-enfants habitant à 550 km de chez nous, nous les voyions seulement à l’occasion des vacances, donc peu ! Par conséquent, la situation s’est inversée : mon beau-fils était là tout le temps sauf la moitié des vacances. Je suis devenue belle-mère à temps plein.

– J’ai bien été obligée (et c’est totalement normal) de faire de la place à mon beau-fils, autant matériellement (il a pris l’ancienne chambre de mon fils) qu’humainement (son père avait beaucoup de temps à rattraper avec lui).

– Alors oui, quand on a un enfant de 8 ans qui se couche tous les soirs à 20h30, le couple a du temps ! Mais avec un ado de 16/17 ans, c’est différent. C’est peut-être ce qui a été le plus dur pour moi : préserver des moments à deux, au quotidien.

– Il est arrivé juste avant le début de la crise du Covid ! Comme mise à l’épreuve, c’est pire que Kho Lanta ! Pour m’organiser (et surtout pour préserver ma santé mentale), j’ai mis au point une charte, comme je l’explique dans cet article : L’outil magique spécial confinement – mais pas que !

– Mon beau-fils avait 15 ans. Il nous fallait donc complètement réorganiser notre vie, avec notre fils de 7 ans.

– Son âge fait qu’il est le plus âgé de 4 enfants, j’ai donc dû “apprendre” à être parent d’un adolescent qui n’est pas mon fils. Patience, zénitude, calme…

– Nous avons appris à le connaître. Car finalement, on ne le voyait qu’en vacances, quand tout est plus cool. Nous avons dû réinventer les règles, lui faire adopter notre “système” familial, très différent de ce qu’il avait toujours vécu avec sa soeur et sa mère.

Bilan après presque 2 ans

Bilan positif pour mon beau-fils et moi

Bien entendu, lui aussi à fait un gros effort d’adaptation. 

En tant qu’aîné de la fratrie, il a essuyé les plâtres. Il nous a obligés, son père et moi, à sans cesse nous remettre en question quant à notre système d’éducation. Il a été notre cobaye pour nos tentatives. C’est avec lui que nous avons appris à lâcher prise, pour le rendre plus autonome et plus responsable. Tout en restant en soutien, si besoin.

Il s’en est bien sorti. Il est comme un coq en pâte, une vraie vie de patachon !

Gros avantage qu’il faut souligner : mon beau-fils est un grand gars sérieux et digne de confiance. Nous avons donc pu (juste avant ce satané Covid) lui confier le petit dernier et faire des sorties en amoureux 😉

Le bilan est plus que positif. La vie avec lui est agréable. C’est un ado bien dans ses baskets, qui a bien géré son changement de vie.

Même si de temps en temps, nous avons quelques débats houleux, lui et moi 🙂  Mais c’est plutôt dû à nos 2 caractères respectifs. Nous communiquons beaucoup et nous ne sommes pas toujours d’accord. Heureusement, car nos désaccords enrichissent notre relation et ne remettent nullement en question le respect que nous avons l’un pour l’autre.

Voilà, depuis que je vis en famille recomposée, je ne m’ennuie pas. Tous les 2/3 ans, notre vie change complètement. Au moins, on se réinvente ! Et je pense que des changements, il y en aura d’autres !

Et vous ? Avez-vous accueilli vos beaux-enfants à plein temps chez vous ? Comment vous êtes-vous organisée ? Racontez-nous votre expérience dans les commentaires !

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  1. Bonjour
    J’ai lu votre article il y a quelques semaines avec beaucoup d’intérêt, tout en me disant que cela n’arriverait jamais chez moi, en effet, je ne voyais pas quelles circonstances pourraient nous mener à cela, et à ce moment là, je me disais « tant mieux! ».
    Alors, quelle ne fut pas ma surprise de m’entendre dire à mon conjoint il y a dix jours « mais bien sûr que la meilleure solution est de l’inscrire (ta fille) à cette école tout près de chez nous, et qu’elle vienne habiter à la maison à la rentrée! »
    Et de m’en sentir profondément convaincue et heureuse !

    Nous avons abordé tous les points pratiques, les éléments qui changeront dans notre quotidien, la fin des semaines « en amoureux » qui me tenaient tant à cœur… nous avons tout mis à plat et envisagé des solutions pour chaque point pour que tout le monde s’y retrouve (y compris moi).
    Mes enfants (en garde alternée 50/50) sont ravis aussi de voir d’avantage leur quasi sœur.

    Lire votre expérience m’a permis de me preparer inconsciemment à ce changement et je vous en remercie.

    Nous voilà donc avec un tout nouveau mode de vie prévu dès septembre.

    1. Bonjour, merci pour ce partage d’expérience ! C’est une belle histoire ! Bravo pour votre organisation, en couple, avant l’arrivée de votre belle-fille. Je vous souhaite de vivre une belle vie dans cette nouvelle configuration ! Anne-Laure

  2. Bonjour,
    Merci pour ce partage d’expérience. Je vis la même chose que toi mon grand beau fils ( 17 ans) nous a demandé de venir chez nous 1 semaine sur 2 et plus les week-end seulement.
    Avec mon mari nous avons 2 enfants et notre petite vie tous les 4 me plaisait beaucoup.
    Il est maintenant là souvent et cela se passe bien le plus difficile ( hormis les lessives! ) c’est d’accepter que chez moi en fait maintenant c’est aussi chez lui. Il invite sa copine, reste chez nous quand nous partons en week-end. J’avoue que j’ai vraiment du mal sur ce point précis qui me crispe pas mal. Si d’autres vivent la même choses je suis preneuse de petits conseils.

    1. Bonjour Dorothée, merci de ton retour d’expérience. Ta réaction est bien naturelle ! Cela dépend aussi des relations que vous aviez avant avec ton beau-fils et de la place qu’il occupait avant de vous rejoindre. Il arrive dans ton espace, dans ta vie, et tout l’équilibre est modifié. Il est déjà grand, donc il faut ajuster le rôle parental. Tu peux aussi considérer les avantages : il est plus autonome, il peut vous aider, il te pousse à « grandir », à vivre une nouvelle expérience, un nouveau défi. Je t’invite à faire le point sur ce qui te titille le plus, d’analyser quels besoins ne sont pas respectés et d’en discuter avec ton conjoint et ensuite avec ton beau-fils, pour éventuellement apporter un cadre, des limites, et trouver des compromis, en n’oubliant pas qu’il a 17 ans et qu’il va « bientôt » quitter le nid (sauf si c’est un Tanguy en puissance ;o)) Tu as là une belle occasion de tester le lâcher-prise ;o) Et les lessives, il peut les gérer tout seul de A à Z.

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