Quand la colère monte…

La moutarde vous monte au nez ? Vous serrez les points, les dents, les abdos et j’en passe ? Nerveusement, vous marchez en faisant des petits ronds, la tête baissée en marmonnant des mots que vous seul(e) pouvez-comprendre ? Vous sentez que la colère vous submerge ? Subitement, vous avez envie de l’emplafonner, lui, cet enfant qui vous ignore superbement, vautré dans la canapé du salon (votre salon !). Et par la même occasion, vous avez aussi envie d’emplafonner son père (ou sa mère, c’est selon), qui lui sourit bêtement avec un regard d’amour inconditionnel qui signifie : « mon enfant tu es merveilleux ! ».

La colère monte
La colère monte

Mais vous, vous ne le trouvez pas merveilleux, non ! Au contraire, il vous sort par les yeux en cet instant précis ! Vous sentez cette colère froide monter en vous, votre cerveau tourne en boucle : « Il fait exprès, je le sais, c’est pour m’enquiquiner moi ! C’est sûr ! ». Et ce sentiment de persécution vous entraîne davantage vers la colère !

…puis éclate…

Alors vous explosez : vous vous mettez à hurler sur cet enfant qui sursaute, vous regarde avec des yeux d’abord ébahis, puis il baisse la tête et file dans sa chambre fissa comme vous le lui avez demandé (pas très gentiment, il faut bien l’avouer).

Là, l’enfant hors de votre vue, vous redescendez en température, vous soupirez : « ah, purée, ça fait du bien ! ». Sauf qu’à cet instant précis, votre conjoint(e), parent aimant de cet enfant que vous venez de chasser injustement, vous demande des explications suite à cet accès de colère quelque peu déroutant… Et là, vous répondez : « Il n’avait pas rangé sa serviette de table !!! »

QUOI ???

… et enfin retombe comme un soufflé

Votre réaction n’était-elle pas un tantinet exagérée ?

Evidemment, quand la colère retombe, vous vous rendez compte que vous y êtes allé(e) un peu fort… Ben oui, après tout, votre beau-fils a juste oublié de plier sa serviette de table et de la ranger dans le tiroir… Bon, OK, beaucoup de beaux-parents ont vécu ce genre de situations : l’envie d’emplafonner leurs beaux-enfants pour des broutilles. Mais NON, il ne faut pas ! Non, non, non, on respire, on refoule la boule qui monte et on se calme !

Alors quand vous êtes au calme et que vous pensez à vos accès de colère contre vos beaux-enfants, posez-vous les bonnes questions !

Se poser les bonnes questions

Pourquoi m’énerve-t-il autant ?

Quel type de comportement chez votre beau-fils déclenche vos colères ? Lorsqu’il laisse ses affaires traîner négligemment ? Quand il parle trop à table ? S’il utilise votre souris de PC sans demander ? Quand il est là, tout simplement ? Vous voyez où je veux en venir ?

==> En résumé, il vous énerve parce qu’il existe ! Car avouez-le, il fait les mêmes erreurs, mêmes bêtises que n’importe quel enfant de son âge.  Mais vous épiez ses moindres faits et gestes, à l’affût, prêt(e) à bondir au moindre petit écart de conduite !

A l'affût du moindre écart, au bord de la colère
A l’affût du moindre écart

==> STOP !  Ne seriez-vous pas en train de dramatiser un chouia ? Prenez du recul, respirez un grand coup et détendez-vous ! Bonne nouvelle : c’est possible !

==> A cette fin, voici un petit exercice : faites une liste des aspects positifs de votre vie avec lui. Bien sûr que si, il y en a !

  • Quelles sont ses qualités ?
  • Est-il souriant ?
  • Fait-il des efforts pour vous plaire ?
  • Quels souvenirs rigolos avez-vous avec lui ?
  • Vous aide-t-il à la maison ?

Cet exercice, si vous le faites avec honnêteté, vous aidera à poser un regard plus indulgent sur cet enfant. Ecrivez vos réponses dans un cahier que vous pourrez consulter à chaque fois que la colère revient.

Comment je me sens quand je suis en colère après lui ?

Dans ces moment là, vous devenez paranoïaque ? Vous ne vous reconnaissez plus ? Du coup, empêtré(e) dans votre mauvaise foi, vous êtes capable de lui mettre sur le dos tous les événements négatifs qui surviennent dans votre vie ?

PAUSE ! Est-ce vraiment lui la cause de votre état ? Ne croyez-vous pas qu’il est temps pour vous d’apprendre à gérer vos émotions ?

==> Un enfant qui grandit, et qui fait des bêtises, comme tous les enfants ne peut cristalliser toute votre colère. Il doit y avoir autre chose. Demandez-vous si ce n’est pas un autre problème qui vous cause du stress : le travail, votre relation de couple, un manque de projets réjouissants, un besoin de prendre du temps pour vous ? Faites le point sur votre situation personnelle.

Savoir gérer ses colères
Savoir gérer ses colères

==> Quand la colère gronde, n’attendez pas qu’elle vous submerge ! Afin de la faire retomber, utilisez un petit objet qui vous servira de mini punching-ball. Le but du jeu ? La colère ciblant votre beau-fils ou votre belle-fille sera détournée vers ce petit objet ! Prenez par exemple une petite balle molle que vous pourrez glisser dans votre poche et malaxer dès que vos pensées ombrageuses vous désignent cet enfant comme étant le responsable.

Et quand mon propre enfant fait les mêmes bêtises, quelle est ma réaction ?

Aie ! Là, ça fait mal ! Parce que bien évidemment, quand c’est votre petit roudoudou d’amour qui laisse sa serviette sur la table et dans les miettes, non seulement vous la pliez et vous la rangez, mais en plus vous ne dites rien ! Que votre fils ait laissé la cuisine comme un champ de bataille ne vous défrise même pas ! Ben voyons !

Du favoritisme moi ??? Noooon !

Et si ! Si, si ! Vous êtes carrément de mauvaise foi, injuste et vous le savez ! Parce que quand c’est votre propre enfant, l’énorme bêtise se transforme en simple oubli !

Evidemment, quand vous en êtes là, il faut vous remettre en question, de fond en comble.

==> Prendre du recul va vous aider à être moins colérique ! En effet, tous les enfants nous agacent, parfois. Faites-vous violence et essayez de réagir aux comportements de vos beaux-enfants comme quand ce sont vos propres enfants qui font des bêtises. Non seulement vous arriverez à dédramatiser, mais en plus vous serez fier(e) de vous et éviterez la culpabilité.

Soutien inconditionnel du conjoint ou de la conjointe

Il va sans dire que le soutien de votre conjoint(e) et donc parent de l’enfant qui vous agace est primordial pour que vous vous sentiez bien. En effet, si votre conjoint(e) passe son temps à vous contredire ou à vous rabaisser devant ses enfants, la tâche devient nettement plus ardue pour vous. Il se peut alors que la colère que vous éprouvez soit en fait causée par votre conjoint(e), mais se reporte sur ses enfants.

Discussion entre parents pour obtenir le soutien du conjoint pour apaiser la colère
Discussion entre parents pour obtenir le soutien du conjoint

==> Si tel est la cas, une discussion de couple s’impose. Prenez le temps, au calme, d’exposer votre point de vue à votre conjoint(e) afin de trouver une solution. L’entente au niveau du couple parental est la priorité numéro 1 si vous voulez réussir dans le monde cruel de la famille recomposée. Pour obtenir des conseils à ce sujet, lisez mon article Beaux-parents : aborder les sujets qui fâchent.

Dans tous les cas, ne paniquez pas si vous vous reconnaissez dans cet article : beaucoup de beaux-parents passent par là très régulièrement !

Et vous, vous arrive-t-il d’avoir envie d’emplafonner vos beaux-enfants (au sens figuré bien entendu !) ? Arrivez-vous à gérer vos émotions ? Comment faites-vous ? Partagez dans les commentaires !

Vous souhaitez plus de conseils et astuces ? Vous voulez passer à l’action pour vous sentir mieux en famille recomposée ?  En complément de cet article, profitez du mini-coaching gratuit “5 PETITES ACTIONS POUR UNE FAMILLE RECOMPOSEE SEREINE” en remplissant le formulaire ci-dessous.

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