Qu’est-ce qu’un enjeu ?

=> C’est ce que l’on peut gagner ou perdre, dans une compétition.

Malheureusement, beaucoup d’enfants de parents divorcés ou séparés deviennent aux yeux de ces derniers un enjeu. Comme un paquet, un objet.

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Le divorce et la séparation, on le sait, sont synonymes de perte. La famille explose, le niveau de vie baisse, les amis s’éloignent… Alors parfois, l’après-divorce devient une compétition, et l’enfant « la mise », que l’on a peur de perdre au profit de l’adversaire.

Il sert ainsi de levier de chantage.

L'enfant au milieu du conflit parental
© Can Stock Photo Inc. / Prazis

Dans cet article, je ne prétends pas que seules les mères font de leurs enfants un enjeu dans l’après-divorce. Certains pères aussi, bien entendu. Et puis heureusement, certaines séparations se passent bien, les deux parents faisant preuve de raison malgré les conflits et les désaccords ! 😓

Quoi qu’il en soit, je me base sur les témoignages de belles-mères que j’ai reçus par mail, dans les commentaires ou bien dans le sondage (dispo ici, si vous souhaitez m’en dire plus sur vos problématiques). Ce blog s’adressant principalement aux belles-mères, rien d’étonnant donc ! 😋

Ces belles-mères expriment la difficulté à trouver leur place dans leur famille recomposée. Il faut dire que l’ancienne compagne de leur chéri, mère des beaux-enfants, est souvent au centre de leur histoire. « Elle se comporte comme la Reine Mère« , disent-elles.

photo of woman looking while holding a wooden baton

En effet, l’ex :

  • Estime qu’elle a plus de droits et moins de devoirs que le père vis-à-vis des enfants,
  • Menace régulièrement le père de réduire le temps passé avec les enfants (comme si elle en était la seule gardienne…)
  • Pense que le père et la belle-mère doivent appliquer SA vision de l’éducation,
  • Envahit la vie, le foyer du père, sous prétexte qu’elle est la mère des enfants,
  • Pratique le chantage affectif, interdit à ses enfants d’aimer leur père ou les gens qui l’entourent,
  • Etc.

Basse histoire de vengeance ou peur viscérale de perdre ses enfants ?

Au delà de mettre en péril la nouvelle famille du père (certaines belles-mères abandonnent au bout de quelques années, épuisées par les « attaques » incessantes de l’ex et le manque de soutien de leur compagnon), tous ces comportements ont un impact catastrophique sur les enfants.

Nier l’importance du père, voire son existence, c’est renier une partie de ce qu’est l’enfant. C’est ne pas l’accepter dans son entièreté.

En faire un enjeu, l’objet du chantage, c’est lui ôter son libre-arbitre, le droit d’exprimer ses émotions et d’aimer qui il veut. C’est lui refuser son droit d’être libre.

Quoiqu’il en soit, les parents qui agissent ainsi sont des tyrans, égocentrés, tournés vers leurs propres besoins. Ils considèrent à tort que leurs enfants leur appartiennent.

Les enfants qui en sont victimes pourront-ils un jour quitter le nid sereinement ? Faudra-t-il, pour enfin avoir le droit d’aimer leur autre parent, qu’ils brisent les liens qui les unissent au parent-tyran ?

Notre rôle de parent

Notre rôle de parent n’est-il pas, au contraire, de montrer le chemin à nos enfants, pour qu’ils deviennent des adultes bien dans leurs baskets ?

Ne devons-nous pas accompagner nos enfants vers le moment où ils pourront prendre leur envol, et ce dans les meilleures conditions ?

flying hummingbird

Leur montrer qu’il n’y a pas qu’une seule façon, mais des milliers ? Leur montrer la tolérance, l’ouverture d’esprit ?

Dans tous les cas, ce que nous parents, devrions faire, c’est faire confiance à nos enfants. Plutôt que de pourrir leur enfance et les instrumentaliser pour se venger ou par peur de les perdre.

Et vous ? Faites-vous parfois de vos enfants un enjeu ? Connaissez-vous un père ou une mère tyrannique, qui fait de ses enfants un enjeu ? Avez-vous grandi en étant vous-même un enjeu pour l’un de vos parents, voire les deux ? Etes-vous tour à tour belle-mère victime indirecte d’une « ex-tyran », et maman-ex-tyrannique ?

Partagez vos expériences dans les commentaires !

Si vous connaissez ce type de parents, conseillez-leur cet article (chronique d’un livre) : « Rester parents après la séparation » 😇

Enfin, si vous souhaitez profiter d’une heure gratuite d’accompagnement et de diagnostic, rendez-vous sur cette page, où je vous explique tout !

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  1. Bonjour les filles, les mamans, les belles-mères,
    Il y a 8 ans, je me suis mise en couple avec mon ami d’enfance suite à nos séparations respectives. Nous avons 2 enfants respectifs.
    Je suis naturelle et spontanée, il est magnifique et aimant. Son ex est tout mon contraire : je suis ronde, elle est super gaulée (prof de fitness), je suis tolérante elle est intransigeante, je suis écolo, elle ne trie même pas ses déchets, j’ai une belle carrière pro, elle profite de notre argent… Et surtout, IL m’a passé la bague au doigt il y a 5 ans alors qu’il n’a jamais voulu l’épouser.
    Depuis 8 ans je lutte face à une personnalité stupide et petite d’esprit qui me traîne dans la boue dans la petite ville où nous habitons, pose des interdits aux enfants, les manipule contre moi, vide sa haine sur mon homme au moindre de mes faux-pas (ben oui, moi elle ne m’adresse pas la parole et fait comme si je n’existait pas quand je la croise).
    8 ans de lutte où ses 2 fils m’adressent à peine la parole, n’ont la reconnaissance de rien, me prennent pour une ombre (ou une boniche) dans ma propre maison. Je n’en peux plus. Je ne peux plus les voir en peinture. Ils ont aujourd’hui 12 et 15 ans (garde alternée) et le triste constat est là : je les hais de tout mon cœur, je ne supporte plus leur présence. Je vois leur mère à travers eux, à travers leurs réactions, leurs paroles et leurs actes, cela m’est insupportable. Je me renferme dès qu’ils passent la porte. Je m’en rend malade et je suis sous antidépresseurs depuis 6 mois. Une semaine sur 2 je m’éteins comme une bougie au grand désespoir de mon mari qui lutte autant qu’il peu mais qui, comme moi, se sent impuissant face à se mûr d’orgueil mal placé et de médisance. Le plus dur et de me dire que ses enfants sont là encore pour de nombreuses années, alors que mon fils a quitté la maison et que ma fille de 14 ans parle de partir vivre chez son père pour continuer ses études, tellement qu’elle ne les supporte plus et que la différence d’éducation est fatigante.
    Bref, la famille recomposée c’est un enfer pour une belle-mère quand l’ex est manipulatrice, on est tellement impuissant ! Seul l’amour que j’ai pour mon mari sauve mon couple pour le moment… Mais jusqu’à quand ?
    Merci de m’avoir lue.
    Sandra

    1. Bonjour Sandra, Bonjour à toutes,
      Votre témoignage me touche, car je ressens exactement la même chose que vous, et moi aussi sous anti-dépresseurs depuis 4 mois. Je vis l’enfer une semaine sur 2.
      Je vis en famille recomposée depuis 4 ans, et nous avons les enfants une semaine sur 2; ceux de mon compagnon ont 12 ans ( fille) et fgarçon de 14 ans. J’ai un petit garçon de 8 ans, et cela se passe très bien avec son père, car nous ne sommes pas intrusif dans nos vies respectives.
      Mais alors de l’autre côté ce n’est pas ainsi ! Coups de fil à répétions à n’importe quelle heure soir et we, manipulation des enfants et de son ex mari – ok il a divorcé « à cause de moi » mais tout de même ! Je fais énormément de choses pour eux, et je n’ai droit qu’à de l’indifférence et je suis leur femme de service. Mais hélas cet été, j’ai dit stop, car comme vous je ne peux plus les voir, je ne les supporte plus eux et leur mère qui s’est payé l’audace de venir chez moi au printemps 3 fois avec les enfants pendant que nous n’étions pas à la maison. Cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Aujourd’hui, nous sommes séparés, nous avons acheté une maison en commun, que je n’habite pas. Je suis restée dans ma maison, et je me rends compte que je suis plus heureuse sans eux.
      Et je suis en colère, car je leur en veux à tous. D’avoir été étroits d’esprit et calculateur, menteur et j’en passe. Le manque de soutien de mon compagnon a été très difficile à vivre pour moi, j’ai été très déçue. et je vois l’échec se profiler devant moi.
      Certains pères ne se laissent pas berner mais je n’ai pas l’impression que ce soit la majorité ?
      Vous n’êtes pas seule Sandra , je pense à vous et donnez des nouvelles
      Hélène

      1. Bonjour Hélène,
        Je suis bien triste que votre histoire se soit terminée par une séparation… Et votre chéri là dedans ? Il n’a pas réagit ? Vous êtes hyper courageuse d’avoir dis stop, je l’ai dis aussi plusieurs fois mais seulement à mon conjoint car je ne peux pas être moi-même avec les garçons : tout est rapporté à la mère ! Je reste par amour mais j’imagine souvent un petit appartement cosy où je vivrais seule avec ma fille et où personne ne viendrait m’emmerder !
        Force et courage. Le bonheur vous attend forcément quelque part !
        Sandra

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