Le désengagement, dans une famille recomposée, qu’est-ce-que c’est ?

C'est LA technique pour les beaux-parents !


En clair, c'est quand un beau-parent cesse complètement de s’occuper et de gérer l'enfant de son conjoint.

Parce que ce dernier refuse son autorité et sa légitimité.


Ce beau-parent peut aller jusqu’à complètement ignorer l’enfant qui vit pourtant (partiellement) sous son toit, souvent pour créer une réaction. C'est une technique ultime, quand toutes les autres tentatives de résolution du conflit ont échoué.


Autant dire que ce n’est pas une situation facile, ni à mettre en place, ni à tenir, ni à vivre… Mais elle peut donner des résultats.

Pourquoi cet extrême ?

Parce qu'au début, tout va bien... en apparence

Cédric et Mylène sont à la tête d’une famille recomposée de 5 enfants.


Mais Mylène est à bout !


Son beau-fils, Yohann 8 ans, est devenu, au fil du temps, insupportable ! Tantôt il la snobe, tantôt il la provoque, ou bien il lui désobéit, la contredit sans cesse, n’aime rien de ce qu’elle fait, la critique allègrement.


Au début, c’était imperceptible. Tant et si bien que Mylène laissait passer. Elle pensait que cet enfant de divorcés était perdu et qu’il était bien normal qu’il réagisse en s’en prenant un peu à elle, la belle-mère.


Elle se rassurait en se disant que c’était sa fonction de “marâtre” qu’il rejetait. Pas elle personnellement. Mais au fil du temps, le comportement de l’enfant devenait de plus en plus hostile.


A chaque fois que les week-ends où il venait approchaient, elle sentait son angoisse monter. Dès le jeudi, elle commençait à stresser. Elle se sentait envahie dans son espace dès qu’il franchissait la porte.


Comme si un petit cheval de Troyes avait percé les défenses. Et tout le long du week-end, elle se sentait jugée, épiée par cet enfant de 8 ans. Et surtout, la solitude et la honte la tenaillaient !

Parce que pour les beaux-parents, ce n'est pas supportable

Pourtant, Mylène était une mère et une belle-mère aimante qui prenait soin de toute la fratrie, sans faire de favoritisme.

Alors au bout d’un moment, elle a essayé d’en parler à son conjoint, Cédric, père de Yohann. Mais celui-ci ne pouvait (voulait ?) pas entendre ce que Mylène ressentait. Vous savez, les œillères ? Et les boules Quiès aussi…

désengagement aussi du père

 “Je ne vois pas, je n’entends pas non plus … Tu es une adulte Mylène, c’est un enfant ! A toi de prendre ta place !”.


Ou quand le père n’a pas le courage de s’opposer à son enfant, empêtré dans sa culpabilité d’avoir provoqué un séisme en quittant son ex femme…


Triste sort de beaucoup de belles-mères !

Mylène s’est retrouvée seule avec ses angoisses, sa honte et son désespoir. Yohann la rejette, Cédric ne l’écoute pas. Pourtant, il y a bien un problème ! Les relations se tendent. Mylène commence à ressentir du rejet, voire de la haine !


What ??? De la haine pour un enfant de 8 ans, qui n’a rien demandé ? Oui… Elle est effarée de ses propres réactions, elle ne se reconnait plus. Alors elle se tait, pour ne pas envenimer la situation.


Elle s’exclut elle-même du reste de la famille, pensant qu’elle est un poids pour tout le monde. Au final, Mylène ne fait plus de sorties en famille. Au lieu de ça, elle prétexte une grosse fatigue ou bien du travail pour rester à la maison, pendant que Cédric emmène les enfants en balade. Ce sont les seuls moments de répit qu’elle trouve.


Elle aimerait passer plus de temps avec ses enfants, mais l'hostilité de son beau-fils la paralyse.


Et elle doit bien se l’avouer, elle déprime et elle remet en question sa relation. La famille est en danger !

Parce qu'enfin, la réaction arrive !

Mylène a un déclic ! Il n’est pas question qu’un enfant de 8 ans pulvérise une famille entière !


Elle décide de convoquer Cédric, de façon posée mais déterminée. Elle lui expose ses sentiments et ressentis, calmement, et lui demande de prêter attention aux attitudes de son fils.


Si Cédric ne fait pas cet effort, leur relation est vouée à l’échec ! Elle laisse Cédric réfléchir de son côté, mûrir la chose.


Le week-end suivant, Cédric met les pieds dans le plat et décide de parler à Yohann. L’enfant lui confirme qu’il déteste Mylène et qu’il préférerait qu’elle ne soit pas là.


Cédric tombe de haut ! Il essaye de savoir ce qui gène son fils à ce point. Mais Yohann ne sait pas répondre. Il n’aime pas Mylène, point !


Enfin, l’abcès est percé ! Les jours suivants, le couple discute, beaucoup ! Ils laissent passer encore quelques jours, histoire que Cédric comprenne bien la situation et se rende à l’évidence : il va falloir agir ! La peur de perdre Mylène serait-elle plus forte que sa culpabilité ?


Pourtant, ils savent bien pourquoi Yohann réagit comme cela ! Il est sous l’emprise de sa mère, qui lui interdit d’aimer Mylène et lui remplit le cerveau d’idées négatives sur son “père et l’autre idiote”, à longueur de journée.


L’enfant est pris au piège, il ne veut pas trahir sa mère. Par conséquent, il choisit de ne pas aimer Mylène, pour être sûr que sa mère ne le rejette pas.


Quelle abjecte pratique que de dicter à ses enfants qui ils doivent aimer ou ne pas aimer !

Parce que c'est la solution

Alors Cédric propose une solution à Mylène : le désengagement ! Mylène ne devra plus s’occuper de Yohann.


Plus du tout !


A part le bonjour et le au revoir de rigueur (faudrait quand même pas oublier la politesse !).


Elle ne l’emmènera plus au cinéma, même si elle y va avec les autres enfants. Ne lui lira plus d’histoires, ne lui servira plus à manger, ne lavera plus son linge, ne fera plus le ménage dans sa chambre etc.


S’il lui pose une question ou lui demande quelque chose, elle le renverra vers son père.


En gros, elle fera comme s’il n’était pas là. C’est Cédric qui s’en chargera. A sa manière. C’est injuste pour Yohann ? Pas vraiment, et rappelez-vous : c’est lui qui ne veut pas que Mylène s’occupe de lui.

Parce qu'il y a un résultat

L’expérience du désengagement n’a pas duré longtemps !


En l’espace de 2 ou 3 week-ends, Johann a vite compris ce que Mylène lui apportait chaque week-end et la moitié des vacances.


Il est vite revenu vers elle, lui demandant de s’occuper de lui à nouveau. En accord avec Cédric, Mylène a recommencé, petit à petit, à s’occuper de son beau-fils. Grâce au désengagement et aux explications des adultes, Yohann a fini par se détendre et changer d’avis sur sa belle-mère.


Bien sûr, sa mère continuait de lui faire du chantage affectif, mais au fond de lui, il a compris que ce n’était pas dans son intérêt à lui de faire la guerre à sa belle-mère.


Bien au contraire. La situation s’est nettement arrangée, l’ambiance est plus apaisée. Yohann donne plus de légitimité à Mylène et a compris qu’elle n’était pas son ennemie.

Le désengagement : quand, comment ?

Le but du désengagament

  • Sortir tout le monde de l’impasse : le beau-parent, l’enfant, le parent, la fratrie. Mais aussi la famille étendue, souvent impactée par la mauvaise entente.
  • Faire comprendre à l’enfant que son comportement n’est pas adapté.
  • Faire comprendre à l’enfant ce qu’il perd quand sa belle-mère (ou son beau-père) ne s’occupe pas de lui, aussi bien au niveau pratique qu'affectif.
  • Retrouver des relations saines et cordiales avec l’enfant, comme un nouveau départ.
  • Lui faire comprendre que vous n’êtes pas son ennemi(e) et qu’il a le droit de vous aimer sans trahir son autre parent.

Quand y recourir ?

  • Lorsque l'enfant ignore son beau-parent, le rejette et le provoque au point de mettre la famille en danger.
  • Dès que le dialogue est rompu et que vos tentatives d'apaisement ont échoué.

Conditions essentielles

  • Etre d’accord avec le conjoint, puisqu’il devra gérer pleinement son enfant. Sans s’occuper de lui plus que des autres, pour éviter les jalousies et le déséquilibre. Cela peut être un bon moyen d’autonomiser l’enfant.
  • Fixer une durée limitée, adaptée à l’âge de l’enfant et modifiable selon ses réactions.
  • Garder la tête froide : on l’applique quand on est calme, sans esprit de rejet ou de vengeance, sans haine. Rester factuel.
  • En parler à tout le monde, avec les bons mots. En premier à l’enfant concerné : “Puisque tu ne veux pas que je m’occupe de toi, voilà ce qui va se passer...”. Lui rappeler malgré tout qu'il est aimé.
  • Avoir de l’espoir : c’est un mal pour un bien, une sorte d’expérience qui évolue dans le temps.
  • Répéter à l’enfant, sans cesse, qu’il a le droit d’aimer qui il veut. Que l’amour est infini. Qu’il peut aimer sa mère et sa belle-mère comme il le veut. Que sa mère l’aimera toujours quoi qu’il arrive.

Et si ça ne marche pas ?

Le désengagement ne peut durer éternellement.


Il faut le tester mais cette solution ne peut devenir une habitude.


Imaginez l’ambiance ! Si l’enfant se complaît dans cette configuration (ce qui me parait difficile, vu qu’il y vit beaucoup de frustrations), papa doit prendre les choses en main et imposer à son fils de respecter sa conjointe.


Il peut, si la situation est vraiment bloquée, lui dire que tant qu'il ne change pas son attitude, il ne reviendra pas. Sans oublier de le rassurer quant à l'amour que vous lui portez.


Si vous en avez la garde, proposez-lui d'aller vivre chez l'autre parent (avant tout, parlez-en avec votre ex). Bluff ou solution temporaire, cette solution encore plus extrême peut porter ses fruits. Surtout à l'adolescence. Cependant, ne rompez jamais complètement le dialogue.


N’oubliez pas que votre couple est une priorité au sein de la recomposition. Sans lui, votre famille recomposée n’existerait pas.


Enfin, si rien ne marche, faites-vous aider par un professionnel de la famille (comme moi par exemple ;o))


Si vous souhaitez en discuter, rendez-vous ici.

Qui souffre le plus dans l'histoire ?

Ne nous y trompons pas ! C’est l’enfant qui souffre le plus !


En effet, les parents qui passent leur temps à cracher et à médire sur leur ex et sa famille devant les enfants par pure vengeance et par ego sont le bourreau de leur enfant.


Ni plus, ni moins.

En complément de cet article, je vous invite à lire : Que faire quand un enfant de la tribu menace le couple ?


Et vous ? Avez-vous déjà eu recours au désengagement en tant que beau-parent ? Racontez dans les commentaires ?

Vous souhaitez plus de conseils et astuces ? Vous voulez passer à l’action pour vous sentir mieux en famille recomposée ?  En complément de cet article, profitez du mini-coaching gratuit “5 PETITES ACTIONS POUR UNE FAMILLE RECOMPOSEE SEREINE” en remplissant le formulaire ci-dessous.

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  1. Bonjour et merci pour cet article très intéressant. Je vis une situation un peu similaire, car depuis que je suis avec mon compagnon qui à 2 garçons et moi 1 fille, son plus jeune fils fait tout pour nous séparer et il s'en vente. Notre couple n'est pas bien car mon conjoint ne lui dit jamais rien, voire il retourne la situation envers moi. Son fils m'insulte auprès d'autres membres de leur famille et quand je l'entend et que j'en parle à mon conjoint, sa réponse est "arrête de focaliser". Leur mère n'a jamais accepté que je sois auprès de ses enfants et ne fait donc rien pour arranger les choses. au contraire, elle les plaint quand ils rentrent et se plaignent que je leur demande de mettre la table, respecter les autres … Donc entre un papa qui n'ose jamais rien dire à son petit dernier (car avec le grand il n'est pas comme ça) et une maman qui leur laisse tout faire et qui envenime la situation, je ressens une énorme injustice. Ce qui me blesse le plus c'est le comportement de mon conjoint qui laisse son fils m'insulter, mentir etc. J'ai depuis quelque temps appliqué cette méthode de désengagement mais rien n'y fait, bien que j'ai expliqué pourquoi à mon conjoint. Son fils n'est pas la très souvent et heureusement c'est ça qui sauve notre couple aujourd'hui, malgré tout je me sens mal quand je sais qu'il va venir à la maison et c'est très désagréable.

  2. Comment faire quand le désengagement n'est pas possible ?
    Mon beau fils est exécrable avec moi, son père ne voit rien. J'aimerais tenter cette technique mais dès que j'offre un truc à mon fils, il faut absolument que j'achète la même chose pour le sien alors que je suis complètement invisible à ses yeux depuis 1 an et demi, il ne m'écoute jamais, ne me parle jamais, ne viens pas dans une pièce quand j'y suis, il me manque de respect, il est impoli, tout doit lui être dû sans que lui ne fasse l'effort de mériter ce qu'il désir.
    Mon conjoint n'est pas d'accord avec moi, si je vois son fils faire une bêtise, je passe pour la menteuse… Monsieur reste toujours du côté de son fils peut importe le sujet….
    J'ai envie de partir mais j'aime mon homme.
    Il est trop strict avec mon enfant mais traite son fils de 8ans comme un bébé roi….

    Besoin d'aide

  3. Bonjour 😁
    Merci pour votre témoignage …..
    J’ai vécu la même expérience avec mon beau fils de 7ans , au début de notre rencontre avec ce petit être vivant j’étais intimidé et contente de le découvrir au départ tout se passer bien du moins les premiers week-end mon conjoint ayant une garde classique non respectée car il arranger beaucoup son ex qui travailler 7/7 et 24 /24 n’avais pas de temps pour son enfant ….l’enfant voulait constamment rester avec moi car je lui donner du temp que personne lui donner je pense ,mon enthousiasme c’est vite transformé en cauchemar subitement mon BF me poser des questions précise devenait méchant me critiquer ouvertement sur mon physique j’etais sa bête noir 😱 m’humilee devant ma belle famille ou ma famille sa devenais pesant …..je me suis dessuite désengager et pris des distances car pour moi cette enfant étais malsain j’ai eu peur vraiment (a 7ans il avais un iPhone jouer à fortnite avait des propos et une attitude vraiment étrange pour un enfant au secours) mon conjoint n’avais aucune autorité sur son enfant c’est maman et mamie qui décide pas toi ……j’Ai pris des distances car pour moi un enfant c’est innocent c’est ce qui rend cette âge magique mais lui n’avais plus cette innocence ….J.ai donner mon opinion à mon conjoint qui souhaiter pas mettre un terme à notre relation du coup il a fait un grand pas en avant en respectant son jugement déjà car il faut savoir qu’il récupère son enfant tout les week-ends mais en échange elle lui prenait toute les vacances et lui pensait qu’il arranger car elle lui disait je travail je peu pas etc …. il voyait pas le mal jusqu’à qu’il apprenne par son ex belle sœur quel a mentis a son enfant et a tout le monde de novembre à février elle est partis en Thaïlande en prétextant déplacement pour faire le ménage chez c’est patron à courchevel elle est gouvernante….depuis maintenant 4 ans mon marie car nous nous sommes marier nous avons traverser la tempête respect son jugement il l’arrange encore parfois car elle accepte pas qu’il es refait sa vie c’est malheureux nous avons eu un enfant cette année il a 8 mois et mon beau fils à 11ans maintenant il aime son petit frère même si il se compare constamment sa reste correct par contre elle le mets jamais à l’école il ment à la perfection et n’hesite pas a remettre son père à sa place en lui disant c’est pas ton week-end c’est celui de ma mère etc ….. son ex n’a pas hésité à lui dire qu’il était trop procédurier car il respect le jugement quel a fait et passe plus de temp avec son enfant elle le vie mal et malheureusement cet enfant trinque
    Si l’enfant et méchant avec nous belle mère ou beau père c’est qu’il y a un bourreau derrière c’est tellement lâche de paralyser un enfant avec des histoires d’adultes surtout de nourrir les blessures du passer et d’utiliser un enfant de base innocent qui n’as absolument rien demandé
    Courage patience et paix à vous touces qui traverser c’est épreuves vraiment ne perdez jamais espoir
    Merci beaucoup pour vos précieux témoignages

  4. Bonjour à tous,

    Je vais appliqué cette méthode. Je suis sans enfants et suis en couple avec mon compagnon depuis bientôt 6 ans, père de 2 enfants de 13 et 16 ans auj. Au début tout se passait bien, puis du jour au lendemain (influence de la mère, certainement…) l'aîné a commencé à me mener la vie dure, rien de très voyant mais j'avais ce mal de ventre quand je le croisais (vieil instinct animal :)) Puis un jour il a dit ouvertement à son père qu'il ne m'aimait pas ! Son père lui a demandé pourquoi, il a juste répondu parce que… donc bon pas vraiment de raison!
    Leur père avait les enfants en garde alternée, chemin faisant (la maman), les enfants ont décidé de ne plus venir qu'un week end sur deux, nouveau jugement, les raisons données au juge : parce que je mange bio et des légumes !!!!!!!! Oui oui, on croit rêver…
    Bon cela c'était un peu calmé, j'ai fait le coaching avec Anne-Laure et ça m'a fait du bien
    Mais maintenant le deuxième s'y met, et l'ainé en remet une louche !
    J'ai le droit à bonjour du bout des lèvres mais vraiment parce que c'est une obligation.
    Je ne prends plus mes vacances avec eux parce que c'est franchement trop pesant, je rentre tard du boulot pour les voir le moins possible.
    Nous discutons beaucoup avec mon compagnon, il me comprend (bon on se dispute aussi mais nous arrivons à discuter) mais ne sait plus du tout quoi faire.
    Bon là ils font la gueule parce que hier c'était mon anniversaire, je sais pas pourquoi ça leur fait faire la gueule mais en tout cas ils la font. Bon entre nous j'aurais eu plus de raison de la faire, j'ai eu le droit à un texto de l'ainé le matin, pour éviter de me le dire de vive voix, et le deuxième a dit "au fait bon anniv'" le nez sur son téléphone…
    J'avoue moi aussi je compte les jours avant leur départ
    Je ne supporte plus leur mépris, donc je vais prononcer plus cette attitude que tu as écrite Anne-Laure même si je le fais déjà un peu… On verra…

  5. Quand on pratique le désengagement jusqu’à finir par s’en aller… parfois les enfants y trouvent leur compte dans le désengagement… car au final, quoi de mieux que moche -maman ne soit plus à aucune sortie, ne dise plus rien, ne reprenne plus rien pendant que ses enfants à elle sont systématiquement rabroués…
    Car oui, si mes enfants ne mangeaient pas quelque chose, c’est parce qu’ils sont difficiles, si c’était les siens, c’est parce qu’ils ont du goût.
    Et ainsi de suite, tout était à cette image.
    Alors au bout de quelques années , ben on se retire en essayant de se dire que notre couple va survivre en étant chacun chez soi. Mais rien de moins sûr.
    Et pourtant ils en auront fait des efforts mes enfants, pour être acceptés…
    Je suis tellement d’accord quand vous dites que c’est le père qui détient la clé… personnellement mon conjoint n’a jamais réagi, c’est même devenu de pire en pire au fil du temps, jusqu’à être intolérable avec ses deux fils qui s’étaient eux aussi mis aux commentaires sur mes enfants.
    Le bilan est amer, pour moi, ça aura été des années de bataille et de chagrin au bout du bout….
    La famille recomposée, perso je me dis que c’est la grosse fumisterie de notre siècle…
    Tant pis pour nous.

  6. Bonjour,
    Merci pour votre article qui me donne de l'espoir également. De mon côté je vis avec mon conjoint à 300km de distance. Il a divorcé de la maman de son fils lorsque celui-ci avait 2 ans et il l'a eu en garde alternée de ses 2 ans à ses 14 ans sans qu'aucune femme ne fasse vraiment partie de leur vie. Il formait ainsi un binôme très fusionnel.
    Lorsque nous nous sommes mis en couple, son fils avait 14 ans à peine. Au début il était heureux pour nous et heureux de voir que son père était heureux et avait trouvé une femme avec des enfants qu'il aimait et qui partageait les loisirs de son père. J'étais à distance donc nous ne nous voyions que le we, et j'ai accepté, même si je suis très tactile et que cela était difficile pour moi, de leur accorder un we par mois à deux. Je restais alors avec mes enfants chez moi et ils pouvaient être ensemb le. J'ai tenu ainsi durant un an et demi, comprenant son fils et leur besoin de fusion, étant bienveillante et attentive au besoin de son fils et faisant en sorte de ne pas brusquer les choses. Puis il y a eu le confinement où nous avons été séparés géographiquement, et à la sortie du confinement nous avons commencé seulement à parler d'avenir, de vivre un jour ensemble même si nous savions que ça ne serait pas à court terme car j'ai des enfants encore jeunes en garde alternée également sur mon lieu de vie.
    L'année dernière nous avons finalement acheté une maison ensemble là où il vit, son fils nous a mené la vie dure durant toutes les recherches, vivant déjà manifestement très mal le fait que nous ayons un lieu de vie commun même s'il savait que je resterait en grande partie dans ma ville d'origine et continuerait à ne venir que les we.
    Par ailleurs sa maman s'est séparé de son conjoint avec qui il vivait en alternance depuis 11 ans. Ca a été aussi très difficile à vivre pour lui.
    J'ai toujours été soucieuse de son bien être, de faire des choses pour lui, d'organiser son anniversaire avec ma belle-famille, de lui choisir de beaux cadeaux à ses anniversaires et noël, j'ai toujours voulu tisser un lien avec lui… mais il s'avère qu'aujourd'hui à 17 ans, et depuis au moins un an et demi, je suis confrontée à de l'ignorance perpétuelle, des mots très durs lorsque son père n'est pas là et à une ingratitude énorme face à tous les efforts que j'ai pu et peux encore faire.
    Dernièrement il m'a dit que j'étais omniprésente, trop envahissante, que je "bloque tout" et quand je lui ai enfin dit qu'il m'importait beaucoup qu'il me considère comme faisant partie de sa famille il m'a répondu que je n'étais "que la femme de son père"…
    Ca m'a énormément blessée, et j'ai bien du mal à digérer cela. Je suis en colère et infiniment triste. Je lui ai écrit une longue lettre il y a quelques jours pour lui dire que je tenais à lui, pour lui décrire tout ce que j'avais pu mettre en place pour lui, ce que me faisait son rejet permanent, et surtout que je n'accepterais plus ce comportement que je n'aurais jamais accepté de mes propres enfants et que son papa n'aurait non plus jamais accepté de mes enfants. Je comprends que c'est l'adolescence, un période très égoîste et egocentrique, ingrate de la vie d'un enfant mais j'estime que je n'ai pas pour autant à courber l'échine plus longtemps et qu'il doit comprendre.
    J'ai confié cette longue lettre à mon conjoint en repartant de chez lui pour qu'il la lise et la remettre à son fils qui était encore alors chez sa mère. Mon conjoint connait parfaitement mes émotions et a conscience du comportement de son fils et il s'est engagé à la lui donner. Je n'y suis pas encore retournée et j'ignore si il a eu la lettre et ce qui a pu être échangé entre le père et le fils et j'avoue que j'appréhende beaucoup mon retour la bas.
    Dans ce courrier je demandais des excuses pour son comportement depuis des mois mais je disais aussi que je ne fermais pas la porte et que c'était désormais à lui de venir vers moi pour que nous puissions parler ouvertement et discuter à deux afin de trouver des solutions.
    Si jamais ce courrier n'a aucun effet, alors je serai contrainte de me désengager en effet, le coeur gros, mais je pense que je n'aurai pas d'autre alternative. Et je pense sincèrement que cela ne lui ferait rien, cela le soulagerait plutôt de ne plus avoir de contact avec moi même lorsque nous sommes dans la même maison et cela m'afflige sincèrement…

  7. Bonjour,
    Je vous remercie pour votre article.
    Pour ma part, lorsque je suis venue vivre chez mon conjoint, mon beau fils avait 19 ans.
    Il n'a jamais été très loquace mais je mettais ça sur le compte de la timidité. Ses parents se séparent 4 ans auparavant et cela n'a pas dû être facile.
    Cependant, les mois s'ecoulent et la situation ne s'améliore pas . C'est même de pire en pire.
    Mon conjoint travaille de nuit et bien des fois j'ai passé la soirée seule avec ma fille et mon beau fils. Il ne sortait jamais de sa chambre.
    Ne m'adresser jamais la parole, si nous nous croisions dans le couloir, c'était à moi de lui laisser le passage, à peine bonjour et aurevoir quand son père était là, mais il ne prenait pas cette peine en l'absence de son père.
    Il m'a dit une fois lorsque je lui ai demandé pourquoi cette situation, que nous n'avions rien à nous dire.
    C'est ce jour là je crois que j'ai employé sans le savoir, la technique du désengagement.
    A peine bonjour, à peine aurevoir et c'est tout.
    Le problème c'est que ça dur depuis des mois maintenant.
    Il a arrêté ses études, et s'est marié sans en parler à son père. Sa compagne est sans emploi, lui a trouvé un poste de brancardier, mais ils n'ont toujours pas de logement.
    Je pense que c'est une bonne chose ce mariage, si cela peut le pousser à se responsabiliser et construire quelque chose ce sera tant mieux pour tout le monde.
    Ce n'est pas encore fait Mais je garde bon espoir.
    En attendant et pour aller jusqu'au bout de ce fameux désengagement, j'ai tout de même posé quelques règles : le mariage très bien, mais non au couple à la maison. S'il veut voir sa compagne, c'est en dehors de la maison.
    En espérant que cela accélérera leur installation…

    1. Bonjour Elodie, merci pour votre partage. Situation très singulière que la vôtre ! Le désengagement ici a tout son sens, si en effet l’enfant qui n’en est plus vraiment un vous signifie que vous n’avez rien à vous dire. Cependant, il vit sous votre toit et doit quand même respecter les règles que les 2 adultes ont mises en place ensemble, et ce même s’il est majeur. Après, tout dépend de vos limites et de votre tolérance. Et comme toujours, du soutient et de l’engagement du père dans la mise en place des règles et des exigences que l’on peut attendre d’un jeune adulte vivant encore sous notre toit… Si votre beau-fils n’a aucune limite posée par son père, les vôtres pourront lui paraître illégitimes. Quoi qu’il en soit, prenez soin de vous ! Bonne continuation à vous !

  8. Mon ami 70 ans est veuf avec une fille 41 ans et un garçon 30 ans. Je suis divorcée 68 ans avec un fils de 43 ans. Les enfants vivaient en couple il y a 7 ans lorsque nous nous sommes rencontrés. Nous avons décidé de vivre séparément car nous trouvons difficile de vivre au quotidien ensemble.et lui vit bien la solitude. Nous sommes tous les deux propriétaires. Chez lui, je ne me sens pas chez moi et les enfants respectifs trouvent que c'est bien ainsi. ils veillent au patrimoine de leurs parents. Aucun soucis avec son fils que je vois 3 fois dans l'année. Mon fils ne veut pas voir mon ami car ceux sont deux dominants et peut-être jalousie?
    Tout allait bien pendant 6 ans jusqu'au moment où sa fille a divorcé et elle est venue habiter dans la maison jumelée de son père avec ses deux enfants.
    Depuis je n'ai plus ma place.
    A Noël elle ne m'a pas invitée au repas de famille où il y avait aussi son couple d'ami(e)s et le père ne dit rien. Quand je lui ai dit suis-je l'indésirable?
    . Elle m'a répondu : que tu sois là où pas je m’en tape mais tu peux venir c'est de bon cœur. Je suis venue. L'an dernier il voulait qu'on parte ensemble en vacances
    sa fille lui a dit non mais part avec Isabelle. IL n'a pas voulu partir en vacances avec moi sous prétexte qu'il a une piscine. Au restaurant il ne m'invite pas SEULE mais dit qu'on ira avec sa fille.
    Depuis sa fille nous invite tous les quinze jours avec son couple d'ami(e)s et je n'ai pas envie de faire que ça tous les quinze jours d"'autant quelle se met à certains moments à l'écart avec son amie pour leurs petits secrets. En fait c'est pour que mon ami tienne compagnie au mari de son amie et pour qu'il accepte qu'elle se voit le vendredi et le samedi soir. Mon ami me dit j'aime bien boire des bières. Je n'en bois pas mais il y en a toujours chez moi pour lui.
    le couple d'ami(e)s invite le père et la fille.Je suis évincée.. Le père est content et il dit je ne veux pas être privé de ces moments de plaisir. Je n'ai pas de plaisir avec toi. Dernièrement elle voulait un staff contre l'avis de son père qu'elle a réussi à convaincre. J'ai dit si il y a un staff ici race de chien d'attaque susceptible d'être
    dangereux, je ne viendrai plus. Elle a répondu : j'en ai rien à faire et le père n'a rien dit. Maintenant je suis stressée dés que le chien me pose les pattes dessus et j'ai peur de ce chien qui a 4 mois mais après??????
    Maintenant mon ami trouve inintéressantes nos soirées intimes et les sorties que je peux lui proposer. Il me laisse seule plus souvent.
    Je lui ai dit : tu ne sais pas gérer ta relation avec moi et ta fille.
    Depuis quinze jours je ne le vois plus et je ne l’appelle plus. Il m'appelle pas. Je tiens à lui mais comment faire? Je vis très mal la solitude dans une ville où je ne connais personne à part mon fils et où je suis venue habiter pour me rapprocher d'eux. Mon fils a sa vie de couple que je ne veux pas déranger.
    Merci de vos conseils.

    1. Madame, partez ! Quittez cet homme, cette famille ! Ce ne sont plus des enfants, ce sont des adultes ! Si votre ami tenait réellement à vous, il serait ravi de partager des moments seul à seul avec vous hors cela n'a pas l'air d'être le cas. Je vous demande pardon d'être aussi brutale mais faites vous une faveur, fuyez cet environnement et vivez pour vous. Aimez vous. Ne restez pas dans une dépendance affective qui vous affecte si durement. Oui les premiers temps seront durs mais vous survivrez, ce n'est pas votre première rupture j'imagine, vous vous êtes remises des précédentes, vous vous remettrez également de celle là. Courage! La vie est belle et continue.

  9. Bonsoir. Merci pour cet article où je me suis revue dans bon nombre de situation ! Ca fait du bien de voir que nous sommes pas seul(e)s dans ces situations.
    Mon conjoint et moi-même sommes ensemble depuis 6 ans, et je subie depuis 4 ans les humeurs de mes beaux enfants (3 en tout). Le pire, c'est le plus jeune (à l'époque il avait 5 ans, aujourd'hui 12 ans). Au début, il était adorable, câlin. Ce n'était pas évident pour moi car j'étais en Burn out, je venais d'apprendre que je ne pouvais pas avoir d'enfant et du jour au lendemain je suis passée de célibataire à une famille de 5 ^^
    Mon conjoint m'a beaucoup fait de reproches : trop sévères, trop demandeuse vis à vis des enfants, bref …. j'ai toujours voulu et je croyais "bien faire"
    Et un jour, plus rien…. plus de câlins, plus de sourire, plus de "bonjour", "merci", "au revoir". L'extrême a été atteint lorsque nous sommes partis en vacances en 2018 , avec le plus jeune, dans ma famille et avec mes parents …. il m'ignorait complètement ! pas un mot, pas un câlins, il ne me touchait plus …. et cela dans MA famille, face à mes proches. En revanche, ma famille avait toute son attention ! il leur parlait, les embrassait …. j'étais en colère contre lui, je l'ai haï !
    Il critiquait mon travail, me disait que j'étais une raté car j'étais vendeuse alors que j'avais un BAC +4 en poche …. je suis persuadée que sa mère était derrière (une enfant de 7 ans ne tient ce genre de propos).
    Mon conjoint, malgré mes alertes, ne tenait pas compte de ce que je lui disait et ne cessait de me dire "c'est un enfant, tu es adulte, il ne se rend pas compte, c'est à toi de faire ce qu'il faut pour que ça s'arrange. Son attitude est normal, à toi de changer".
    Cet enfant passait la plupart de son temps à me provoquer, mal me parler, m'ignorer ou même remettre en cause mon autorité et cela devant témoin ….. et bien sûr devant son père. Je le soupçonne même d'en avoir fait son jeu pendant un moment lol
    J'avais oublié combien les enfants pouvaient être cruel.
    J'en ai pleuré et j'en ai beaucoup souffert au point de vouloir partir.
    Je le hais, je le détestes…. oui , comme vous le dites si bien dans votre blog, on ne devrait pas, mais oui et j'assumes !
    Suite au COVID, j'ai commencé à voir un thérapeute et j'ai vidé mon sac. Un bien fou, une écoute qui ma permis de prendre de la distance et de me désengager.
    Aujourd'hui il a 12 ans et la situation s'améliore petit à petit, mais il y a des résurgences et de la défiance.
    C'est difficile , car tout est prétexte à vous enfoncer un peu plus…. et les tablettes et téléphone n'arrangent pas la situation :/
    J'ai l'impression de mener un combat : un combat contre lui, mais aussi un combat contre moi, ce que je suis, mon éducation.
    Avec mon conjoint, en revanche ça s'est nettement amélioré. J'ai alerté mon conjoint, mais je n'ai plus rien dit et je l'ai laissé constater par lui-même (à table, pendant les devoirs, etc) .
    Aujourd'hui lorsque mon conjoint et moi nous nous retrouvons seuls, nous revivons et vivons pour nous.
    Quand les enfants sont là , ils gâchent tout! Il m'arrive encore de "déraper", mais je m'en rends compte et me reprends. Et ça marche !
    ouf ! 2 sont déjà autonome et mènent leur petit bonhomme de chemin 🙂

    Par contre, je le dis clairement : Je n'ai qu'un souhait , qu'ils s'en aillent !

  10. Bonjour,

    Merci, merci et merci de votre blog car en vous trouvant je me sens moins seule, soutenue et je peux enfin me déculpabiliser et cesser de m’engager.
    Grâce à votre blog, me sentant soutenue, j’ai pu prendre mon courage à deux mains et dialoguer avec mon conjoint.
    Et nous venons en mettre en place le désengagement total.
    En vous remerciant de tout cœur.

    1. Bonjour Anne, merci beaucoup pour votre commentaire très touchant ! N’oubliez pas que le désengagement doit se faire dans la bienveillance malgré tout, et que ce n’est pas une punition. N’hésitez pas à me faire un retour par mail ou ici sur le blog pour nous raconter l’évolution de votre situation! Bon courage pour la suite, et prenez soin de vous ! Anne-Laure

  11. Bonjour,

    Merci pour cet article qui je crois va pouvoir m’aider.
    Je suis en couple avec un homme qui a deux garçons de 12 et 10 ans que nous avons à plein temps car la maman ne s’occupe pas d’eux depuis longtemps déjà. Nous vivons tous ensemble avec mes enfants également. J’aime ma famille, je me suis investie avec beaucoup de cœur et d’espoir. Je suis à la base très calme et bienveillante et je cherche toujours à communiquer et à comprendre les soucis avant de m’emporter. Je sais que ce n’est pas facile pour les enfants mais voilà le grand me rejette totalement. Dés le début il refusait ce que je lui servais à manger, très jaloux, il a très vite rejeté ma présence. J’ai eu le tord au début de le prendre pour moi personnellement, ça n’a pas arrangé les choses. J’ai compris maintenant que c’est la place que j’ai qu’il rejette. Mais voilà avec le temps et l’adolescence qui arrive c’est de pire en pire. Il me contredit tout le temps, rejette chaque phrase que je peux dire, chaque conseil, et puis il me l’a très clairement dit “il ne m’aime pas et ne m’a jamais aimé”. J’ai essayé, tout essayé mais ça part vite en dispute alors que d’habitude je suis plutôt zen. Il me fait me mettre hors de moi et je ne me reconnais plus. Je suis triste et culpabilise beaucoup car je me dis que c’est forcement moi l’adulte le soucis. Le papa me soutient mais il ne voit pas tout car son fils agit très différemment quand il est présent.
    Et puis cet enfant aime quand on se dispute, il adore ça. Il est tout joyeux sur son visage quand ça arrive. C’est d’ailleurs le seul sujet de nos disputes, lui, car tout le reste est génial.

    Mr m’apporte tellement après une partie de vie difficile et je les aime, j’ai vraiment ouvert mon cœur pour eux trois mais je suis triste que ça se passe comme ça avec cet enfant. Et ça a un impacte sur tout le reste de la famille car chaque moment passé en famille (quand son papa n’est pas là) se finit mal, mes enfants voient que je suis mal, mon autre beau fils avec qui ça se passe super bien est coincé aussi entre son frère et moi même.

    Alors je crois que je vais essayer le désengagement on verra bien. C’est riste

  12. Bonjour, est-ce que cela peut fonctionner avec un ado de 16 ans ?
    Belle mère depuis 10 ans, alors que nos rapports étaient excellents, c’est à présent l’horreur…
    Depuis c’est vrai que petit frère est arrivé. Mais avec la grande de 12 ans ça va.
    J’ai l’impression d’avoir investit toutes ces années dans le vide. She tout est détruit et irréversible…
    Merci

    1. Bonjour Nell,
      Cela peut fonctionner oui. Tout dépend de comment cette technique est appliquée. Il faudrait essayer de savoir pourquoi votre beau-fils a autant changé ? Une chose est sûre, tout ce que vous avez investi dans cette relation n’est pas perdu ! C’est sûrement une mauvaise passe. Tenez bon !

  13. Bonjour,

    Anne-Lise, 40 ans et belle mère d un enfant de 6 ans. Je ne suis pas maman moi même.

    Avec Jérôme depuis 1 ans et demi et j ai rencontré son enfant il y a 6 mois. Le petit me repousse mais de façon passive agressive la plupart du temps jusqu’à ce week end ou parce que je lui demandais de la politesse. Juste un s il te plaît. Il m a répondu « si tu me le donne pas, je te tue »

    Je ne sais plus quoi faire et plus ça va et plus j ai du mal avec lui. Ils ont une éducation différente de le mienne et je sens bien que je suis pas la bienvenue du côté du gosse. J ai essayer de lui proposer des activités tout les deux. C est toujours non et quand au pourquoi « parce que j ai pas envie »

    Enfin voilà. Est ce que la technique du désengagement peut fonctionner ou pas ?

    Merci de votre réponse
    Cordialement
    Anne-Lise

    1. Bonjour Anne-Lise et merci pour votre témoignage. Votre compagnon a-t-il parlé à son fils pour lui dire que vous êtes la femme qu’il aime, qu’il doit vous respecter, que vous n’êtes pas là pour remplacer sa maman, mais que vous souhaitez prendre soin de lui ? Le petit a sans doute encore besoin de temps pour vous faire confiance. Mais son père doit le reprendre quand il dit des choses comme « je te tue ». Dans un premier temps, sans vous désengager complètement, vous pouvez arrêter de lui proposer des activités et laisser son père gérer. Quand vous dites « Ils ont une éducation différente de la mienne », vous parlez de votre compagnon et de son ex ? Avant d’utiliser la technique du désengagement, avez-vous essayé avec votre compagnon, de discuter ensemble des règles communes, de ce qui est négociable, de ce qui ne l’est pas, des principes de base (comme la politesse) et des détails (comme le temps d’écran) ? Prenez soin de vous, ne vous oubliez pas ;o) Anne-Laure

  14. Bonjour. Moi il y a un an, après de multiples réunions de familles,s sorties, on a décidé mon compagnon divorcé avec 4 enfants et moi veuve avec un enfant d’habiter ensemble. J’ai tout quitté pour vivre avec lui dans une nouvelle maison pour nous 7. J’avais déjà des soucis avec l’ado de 14 ans. Il a fini par me dire qu’il ne m’aimait pas donc je lui ai dit ok, je ne m’occuperai plus de toi si cela te derange. La fille de 15 ans elle était toute mignonne. On rigolait, discutait, elle me disait que sa mère lui manque, que son père ne voulait pas qu’elle l’a voit… Moi en bonne couillonne lol j’ai fait la médiatrice. J’allais à ces matchs etc… Avec celui de 21 ans et celle de 7 ans. Tt allait bien. Mon fils ça allait aussi.
    Arrive le déménagement avec le confinement 1 semaine après. Descente aux enfers. Mon fils est mis de côté, ma belle fille parle 1 jour sur 4, des piques, des crises toujours sournoises…papa ne voit rien. Ce n’est qu’une enfant voyons. De mars à octobre ça n’a été que ça. Des périodes où elle parle puis elle ne parle qu’aux siens. J’essaie de discuter, comprendre, mais non, selon elle il n’y a rien. Le grand frère voit. Le père rien. C’est sa princesse.
    Elle commence à faire des clans avec ses frères et soeurs, mon fils se retrouve seul. En octobre, après la énième crasse, j’explose. Je leur dis que je ne m’occupe plus d’eux, des deux ados, qu’ils n’existent plus pour moi. Mon fils n’a que moi, et eux ils le jettent Comme un vulgaire mouchoir. Mon fils a développé une Tca et gonflait à vue d’oeil. Mon compagnon m’a épaulée mais pas de la meilleure des manières. Déjà son divorce avait été une horreur en conflit. Bref.
    Je mets mon fils chez ma sœur le temps de chercher un logement pour nous. Les enfants sont contents. Mon fils n’est plus là, et moi aussi je vais partir. Depuis dec 2020 j’ai quitté le domicile. Mais cet échec m’a coûté cher niveau financier mais psychologique aussi. Je suis déprimée. J’avais tout tenté. Pourquoi? La fille est redevenue proche de sa mère, elle y va souvent. Sa mère qui a déjà refait un enfant et s’est mariée. Mon compagnon qui pour lui a tout perdu, déprime. On avait tout pour être heureux. Cette question pourquoi tant de méchanceté me tue. Je n’ai plus aucune confiance en elle et son frère qui tournent leur père en bourrique. Pris de culpabilité, il est à leur merci. Et je ne sais plus comment faire pour m’en sortir. Cela m’affecte bcp. Aujourd’hui on ne se dit plus ni bonjour ni rien. Je suis toujours avec mon compagnon mais notre relation dépend des enfants. Comment accepter l’échec et poursuivre ?

  15. Bonjour à toutes,
    J’ai pratiqué le désengagement face à mes deux beaux-fils venus habiter chez nous suite au suicide de leur mère. Ce fut une période compliquée pour plusieurs raisons. Nous venions de signer la promesse de vente pour une maison juste avant le décès de la maman, et donc ces deux ados de 12 et 14 ans sont arrivés avec le sentiment qu’il n’y avait pas de place pour eux au sens propre comme au figuré. J’ai tout de suite voulu assumer mon rôle en prenant le relais sans, bien sûr, remplacer la maman. Vérification des vaccinations, prises de rv chez les médecins… Stoppée net dans mon élan par ma belle-mère, la mère de mon époux, qui s’était toujours occupée de ses petits-fils, niant ce faisant les capacités de sa première belle-fille, de nationalité étrangère.
    Dans mon couple, j’ai dû me battre contre l’ingérence de mes beaux-parents, la passivité de mon conjoint (culpabilité) et l’hostilité grandissante de mes beaux-fils jusqu’à leur départ pour leurs études.
    J’étais tellement découragée et déprimée face aux propos blessants tenus hors présence de leur père par mes beaux-fils, que j’ai pris rv avec une avocate, et que j’ai obtenu une convocation devant une juge, qui a rappelé à mon conjoint les rôles et les places de chacun dans la famille recomposée. Piqûre de rappel, donc.
    Cela ne m’aura pas empêché de divorcer. Aujourd’hui, je vis seule avec mes deux filles issues de ce mariage. Mes filles s’entendent très bien avec leurs deux demi-frères aînés, car je ne me suis jamais opposée à leurs bonnes relations, ni à celles avec leurs grands-parents paternels, que j’avais en revanche définitivement interrompues puisqu’ils ne m’ont jamais appréciée.
    Se faire respecter par les enfants n’est possible que si le respect existe également entre les deux conjoints. Un conjoint qui vous aime et vous respecte saura ce qu’il doit faire pour ramener le calme et l’harmonie dans la maisonnée, sans qu’une tierce personne intervienne.

    1. Merci Claude pour ce témoignage ! Je suis entièrement d’accord avec le message que vous passez à toutes les lectrices du blog : le soutient et le respect du conjoint est essentiel ! Un conjoint qui se laisse manger par ses enfants, son ex, ses parents, par sa culpabilité, n’est pas en mesure d' »introniser » correctement sa compagne, de la « protéger », et encore moins de construire avec elle. Le couple est le pilier de la famille recomposée. Votre expérience n’a pas été facile et j’espère qu’aujourd’hui vous êtes en paix. Anne-Laure

  16. Bonjour Anne-Laure,

    Merci pour cet article très intéressant, je suis dans une situation similaire, mais qui est même allé plus loin. Ma fille n’acceptait pas mon conjoint (en grande partie à cause de son père), elle lui manquait de respect, le rejetait,… Aujourd’hui à force de discussions et de limites posées, même si ce n’est pas le grand amour elle l’accepte et le respecte. Sauf qu’entre-temps mon conjoint ne la supporte plus, il la méprise et passe son temps à la provoquer et être agressif avec elle. C’est devenu pour moi un vrai crève-coeur au quotidien, car il la réprimande et la critique sans arrêt, j’évite de le contredire devant elle, mais que lui en parle seule, il refuse de changer de comportement,car « c’est elle qui l’a poussé à bout ».
    Je ne sais plus comment débloquer cette situation dont tout le monde souffre.

  17. Bravo Anne-Laure pour avoir décrit cette situation tellement réaliste…. que j’ai vécu mot par mot avec ma belle-fille.
    Des années de déni, d’indifférence, de critiques, de mépris.
    Là où j’aimerais bien que tu me donnes des clés, c’est: et qu’est-ce qu’on fait quand le mari, comme le singe rose, se met des oeillères sur les yeux et les oreilles ?
    Ma belle-fille me fait la gueule depuis ses 13 ans. Elle en a 21 aujourd’hui. Elle ne vit plus chez nous depuis 3 ans. Je lui ai proposé à plusieurs reprises de discuter ensemble pour avancer, qu’elle me fasse part de sa réalité et moi de la mienne. Elle m’a violemment envoyée sur les roses dernièrement (par sms) quand je lui ai gentiment proposé de parler. Là c’est trop, ce n’est pas comme si c’était une petite fille. Je pense que je vais définitivement faire (dans la mesure du possible) une croix sur elle, dès que je vois une affaire à elle, j’ai la nausée. Je planque tout ce que je peux pour qu’aucune image ne me la rappelle à mon esprit. J’ai des sentiments hyper violent de dégoût et de colère. Compliqué de ne pas en parler à mon mari aussi… mais dès que je lui parle de ça, ça le déprime… et il ne dit rien en fin de compte, juste qu’il comprend.

    1. Je suis persuadée que c’est le père qui a le pouvoir de faire en sorte que tout se passe bien. S’il te tombe dessus dès que tu fais la moindre réflexion à ses enfants, comment veux-tu qu’ils te respectent et te considèrent comme légitime ? Et pourtant, tu as le droit d’être respectée dans ta maison, que ta belle-fille y vive ou non, qu’elle soit adulte ou pas. Je l’ai écrit dans un article : on n’est pas obligés de s’aimer, mais le respect est essentiel, dans les 2 sens. Tu as essayé d’aller vers elle, elle t’a rejetée. Tu as fait votre part, tu ne peux rien faire de plus pour provoquer le dialogue.
      Tu peux tenter la technique du désengagement, dont je parle dans un article, en l’adaptant à ta situation. Elle est hostile ? Ignore-là. Après tout, c’est une grande fille. Quand elle vient, le strict minimum : bonjour, au revoir et tu sors avec des ami(e)s, tu vas au ciné, tu prends du temps pour toi ! Tu as le droit et tu n’as pas à culpabiliser. Tu lui as tendu la main, elle ne l’a pas saisie.
      Si tu culpabilises à cause de ton mari, et bien qu’il se bouge un peu 😉 Même chose, tu lui en as parlé et il ne fait rien ! Quand sa fille vient, qu’il gère tout ! (Désolée si mes mots sont un peu forts). Il y a un moment où il faut penser à soi, à ses propres envies, se faire du bien et laisser de côté les mauvaises ondes. Arrête de penser à elle et prends soin de toi. Si tu arrives à relativiser au point d’en avoir plus rien à faire, voire d’en sourire, tu auras gagné ! Ce n’est pas forcément facile, mais je pense que ça vaut le coup d’essayer !

  18. Hello 🙂
    je n’ai pas une famille recomposée mais je connait bien ce phénomène : le conflit de loyauté. L’enfant qui s’interdit d’être heureux avec « l’ennemi » par loyauté pour l’autre parent. Une situation que les familles d’accueil vivent également, c’est très courant comme problématique et difficile à vivre. Le temps est notre ami dans ces cas là.
    A bientôt 🙂

    1. Bonjour Patricia ! Ah super intéressant ! Je n’imaginais pas que les enfants en famille d’accueil pouvaient ressentir ce conflit de loyauté ! Mais effectivement, les mécanismes sont similaires ! Oui, le temps est notre ami ! Et les actes aussi, car à force de montrer à l’enfant qu’on est là pour lui et non pas contre lui, il baisse sa garde. Mais faut être vraiment persévérant ! Chapeau bas à tous ces gens qui luttent contre ce conflit de loyauté ! En tout cas, cela pourrait être largement évité dans beaucoup de familles recomposées, si les adultes prenaient un peu de recul… Encore une fois, c’est l’enfant qui en pâtit 🙁

      1. Bonjour,

        Merci pour votre témoignage qui me rappelle que nous ne sommes pas seules dans ces situations qui parfois nous dépassent et nous hantent…
        Pour ma part, ma belle-fille de 11 ans ment tout le temps quand elle rentre chez sa mère. Tout ce qui se passe chez nous, est négatif.
        Elle ne fait rien, je fais toujours la tête, elle ne peut pas s’occuper du chien, je la force à manger des légumes, je la force à faire ses devoirs… et bien d’autres choses encore !
        Tout ce qui est négatif vient de moi!
        Alors qu’à la maison, elle est plutôt respectueuse, vient se coller à moi si on regarde la tv, on joue, on fait des activités manuelles, des séances shopping ensemble… pour les devoirs, il est vrai que c’est difficile car j’essaie de lui expliquer mais quelques fois, c’est très compliqué !! Et bien évidemment, nous avons des règles de bon sens : on aide à mettre et débarrasser la table, on amène son linge jusqu’à la panière, on range ses affaires quand ça traîne et au repas, on mange des légumes, des féculents et de la viande, on ne boit pas de boissons sucrées à longueur de temps…
        Ses parents ne se parlent pratiquement pas. Les échanges le dimanche soir sont rapides, pas de dialogue sur ce qui a été fait du week-end ou de la semaine (quand elle est en vacances). De ce fait, il est très simple pour elle de mentir car elle sait que rarement elle sera prise la main dans le sac.
        Il y a un an, nous avons découvert qu’elle mentait car ses parents avaient réussi à échanger un peu sur leur fille. Là, sa mère a dit à mon conjoint tout le négatif Que je faisais vivre à sa fille, en lui demandant des comptes… pourquoi j’avais cette attitude etc!
        Il faut savoir que chez sa mère, je n’ai pas de prénom, je suis surnommée « la poufiasse » ou « la petasse » et ce devant sa fille. Elle dit tout le temps à sa fille que je veux prendre sa place de mère, que j’ai brisé leur vie car j’ai piqué son père à sa mère (ce qui n’est pas vrai puisqu’ils ont essayé de se remettre ensemble bon nombre de fois et que quand je suis arrivée, il n’était d’ailleurs plus ensemble) et que si elle préférait vivre chez nous et bien sa mère ne voudrait plus la voir…
        Alors avec ce genre de discours, comment voulez vous que ma belle-fille sache où se placer et raconte la vérité ?! De plus, sa mère aime en rajouter aussi en inventant des choses et en mettant sa fille en porte-à-faux devant son père en disant qu’elle lui a dit cela et quand ma belle-fille dit que ce n’est pas vrai, sa mère insiste et la pousse à mentir.
        Nous en parlons avec ma belle-fille (tous les 3) pour lui faire comprendre qu’elle n’a pas à mentir sur ce qui se passe chez nous, que si elle ne veut pas raconter et bien, elle ne raconte pas mais qu’il ne faut pas mentir car cela peut avoir de lourdes conséquences… Elle va voir une pedopsy. Nous espérons qu’elle lui raconte bien toute la vérité, et que ça lui permette d’avancer dans sa vie.
        J’aimerais avoir votre aide Sur le comportement que je dois avoir envers elle car les mensonges n’arrêtent pas, les critiques sur moi ne cessent pas et je ne sais plus comment réagir face à cela lorsqu’elle est chez nous!
        J’aimerais lui faire comprendre que le mensonge est blessant et absurde et qu’il n’a jamais fait de bien !! Et surtout qu’elle comprenne que je ne peut pas faire comme si de rien n’était… que si elle préfère que je ne fasse plus rien avec elle pour que ces mensonges deviennent réalité et bien, qu’elle continue car je vais jouer la carte de l’ignorance et ainsi, on ne fera plus rien ensemble…

        Je vous remercie pour votre aide

        1. Bonjour Jessica,
          Merci pour votre commentaire et votre partage sur le blog. Je pense que beaucoup de belles-mères vont se retrouver dans votre témoignage (c’est aussi mon cas). De ce que je lis, il semble que votre belle-fille se trouve en plein conflit de loyauté vis-à-vis de sa mère. Sa mère, qui vraisemblablement n’accepte pas la situation, vous insulte et dénigre ce qui se passe chez vous (même si elle ne sait pas ce qui s’y passe). Cette femme montre à sa fille qu’elle est malheureuse. Donc sa fille lui dit ce qu’elle veut entendre : des choses négatives (et fausses) sur vous. Elle le fait pour protéger sa mère et pour se protéger elle-même (même si c’est un cercle vicieux et négatif). Elle est comme prise au piège par sa mère. Elle ne veut pas lui faire de peine.
          Dites-vous que ce n’est pas contre vous, restez droite, continuez à partager de bons moments avec votre belle-fille. Je vois que vous avez déjà discuté avec elle. Arrivera un âge où, espérons-le, elle sera assez grande pour ne plus avoir à mentir et donc à entretenir ce conflit de loyauté. Je sais que c’est difficile et long, mais franchement, essayez de ne pas prendre personnellement ce qui se dit chez la mère. Vous êtes le punching-ball idéal pour votre belle-fille. Je dirais même que vous êtes, en quelque sorte, sa complice involontaire, voire sa bouée salvatrice.
          Laissez le dialogue ouvert, dites-lui que vous comprenez pourquoi elle fait ça, sans valider bien entendu. Une attitude compréhensive et sereine sera forcément payante pour vous.
          Après, en ce qui concerne la mère, dès l’instant où elle vous appelle « la pouffiasse », je ne vois pas bien comment un dialogue constructif peut avoir lieu… Si elle refuse le dialogue, alors peu importe ce que la mère vous reproche. Vous ne pouvez pas y faire grand-chose. Elle doit faire le chemin toute seule, se rendre compte toute seule que sa fille ment à cause d’elle. Cela n’arrivera peut-être jamais : tant pis pour elle!! Au moins, de votre côté, vous serez restée droite et bienveillante envers votre belle-fille. Et ça, votre belle-fille ne l’oubliera pas !
          Bon courage !

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