Les ex : ces gens qui gravitent autour de nous, influencent notre quotidien et nous mettent dans une situation d’inconfort, un peu comme une écharde dans le doigt. Des hommes et des femmes qui ont des enfants, un boulot, une famille, des amis, des problèmes… Finalement, des gens comme tout le monde.

Les ex - monsieur et Madame tout le monde
Les ex – Monsieur et Madame tout le monde

Et pourtant, on s’en méfie comme de la peste, on évite de les croiser, on est d’emblée sur la défensive dès qu’ils approchent. Parce qu’auparavant, ils ont partagé notre vie. Et qu’aujourd’hui, il faut composer avec eux !

Et pour chaque famille recomposée, il y en a 2 (à moins d’un décès). Celui de votre femme ou celle de votre mari. Le ou la vôtre.

Quel est votre type d’ex ?

L’ex, c’est cet-te autre, qui prend beaucoup (trop ?) de place dans votre vie. Mais quand on y pense, c’est quand même l’autre parent des enfants ! Ce n’est pas rien tout de même ! Et puis, comme beaucoup d’autres, je suis aussi l’ex de mon ex… donc potentiellement une écharde dans le doigt de mon ex et de sa nouvelle compagne.

Il y a plusieurs types d’ex. Il y a les:

  • présents (on va dire que c’est la norme, et que si c’est votre type d’ex, tant mieux pour vous !),
  • très présents (normal que l’autre parent de vos enfants s’implique dans leur vie, non ?!),
  • trop présents (disons que là, sa présence dans votre vie commence à vous rendre ronchon),
  • envahissants (comme le dit la définition du mot « envahissant », votre ex a tendance à s’introduire dans votre intimité),
  • carrément chiants (comme le dit la définition du mot « chiant », votre ex vous ennuie et vous contrarie),
  • complètement tarés (voir plus bas).

Puis il y a les :

  • absents (vous avez le champ libre, mais c’est plutôt triste et rageant pour les enfants – et parfois pour les finances),
  • insouciants (là, c’est le stress assuré dès que vos enfants vont chez votre ex),
  • « ha bon, c’était à 16 heures la fin de la classe ? » (sans commentaire, ça rejoint les 2 premiers points !).

Les ex qui vont trop loin

Enfin, il y a aussi ceux qui n’ont pas encore digéré la séparation même 15 ans après. Ceux-là ont une fâcheuse tendance à essayer de vous pourrir la vie avec entrain. Et à parler, beaucoup. Pour dire des inepties, faire des réflexions désobligeantes, essayer de rallier leurs enfants à leur cause, de manière incessante. De même, ils vous taillent une mauvaise réputation auprès de tout le monde : leur famille, les parents des copains/copines, le corps enseignant, les médecins, la boulangère, etc.

L'ex avide de vengeance !
Etre la cible de l’ex avide de vengeance !

Alors, ego surdimensionné ? Incapacité à s’adapter, à apprendre du passé, à pardonner ? Toujours est-il qu’ils sont infatigables et ne réalisent pas qu’ils piègent leurs enfants dans le très inconfortable conflit de loyauté. Vous aurez beau essayer de raisonner ces personnes là, d’établir un mode de discussion responsable concentré sur les enfants : rien n’y fait ! Ils sont centrés sur eux-mêmes et comme ils considèrent que tout est de votre faute, aucune remise en question n’est possible. Au lieu de cela, ils vous renvoient dans vos souvenirs de collège ! Vous vous attendez presque à ce qu’ils vous tirent la langue et terminent la conversation avec un grand « Na ! ».

Comment réagir face à un-e ex querelleur-se ?

Quand vous comprenez que vous ne pourrez rien en tirer, prenez de la distance. Mais l’ex reste là, par le biais des enfants. Qui vous rapportent les propos déplacés de leur autre parent. D’ailleurs, vous avez l’impression qu’il ne fait que ça à longueur de journée : vous rabaisser, mettre en doute vos capacités parentales et mentales, dénigrer toutes vos actions, toutes vos paroles !

Bien sûr, les enfants souffrent de ce que l’on nomme l’aliénation parentale ! Ils la subissent forcément, même si un seul des parents la pratique.

De plus, un-e ex envahissant-e peut mettre à mal votre couple, qui doit rester votre priorité.

Quoi qu’il arrive, quoi qu’il se dise : serrez les dents, ne tombez pas dans le piège ! Faites en sorte que les attaques ne vous touchent pas. Parfois, certains ex alimentent le conflit uniquement pour entretenir un lien. Ne donnez pas à l’ex grincheux-se l’occasion de s’accrocher à vous. Personne ne peut s’accrocher à une paroi lisse et glissante…

Par vos actes et votre comportement exemplaires, vous montrez à vos enfants que vous êtes aimant-e, responsable et droit-e. Votre attitude sereine et stoïque les rassurera, et leur montrera que les attaques n’ont pas lieu d’être.

Gardez toujours en ligne de mire que ce sont vos enfants qui comptent avant tout. Mais ne pliez pas non plus aux exigences extravagantes de votre ex sous prétexte d’épargner les enfants. A long terme, cette stratégie n’est pas gagnante, ni pour eux, ni pour vous. Dès que vous sentez que votre ex envahit votre « bulle », dites stop !

Comment réagir face à l’ex envahissant-e !

Il faut se poser les bonnes questions.

Pourquoi mon ex est-il si envahissant ?
Se poser les bonnes questions
  • Pourquoi mon ex est-il (ou elle) si envahissant ?

Parce que je le (la) laisse faire !

  • Pourquoi je laisse mon ex envahir et parasiter ma vie ? Pour protéger mes enfants ? Pour avoir la paix ?

Non, la réponse est toute simple : parce que je culpabilise ! Même si la rupture n’est pas de mon fait, je culpabilise de ne pas avoir réussi ce projet familial, je culpabilise de priver mes enfants d’une famille unie et de ma présence au quotidien. Alors je laisse mon ex me punir, en quelque sorte.

  • Comment s’en sortir ?

Cela demande des efforts et du temps ! Mais cela en vaut largement la peine ! Il vous faudra faire un travail sur vous-même, retrouver confiance en vous et neutraliser cette culpabilité pour enfin assumer vos décisions et vos actes. Ne traînez pas votre ex comme un boulet qui vous empêche d’avancer !

Ne pas laisser l'ex être un boulet qu'on traîne !

  • Pourquoi la séparation a-t-elle eu lieu ?

Que ce soit pour une raison ou pour mille, vous avez fait des choix. Vous devez en être fier-e et les assumer pour avancer. Une fois cette culpabilité disparue, il est beaucoup plus facile de dire non ou de négocier.

  • Aujourd’hui, qu’est-ce qui compte le plus pour moi ? Ménager mon ex ou réussir ma famille recomposée ?

J’ose espérer que vous n’allez pas hésiter trop longtemps … 😉

En complément, vous pouvez lire mon article Les 3 plus gros fantasmes sur les familles recomposées.

Faire des concessions

Il peut sembler logique qu’il y ait un minimum de désaccords entre nous et nos ex. Sinon, il n’y aurait peut-être pas eu rupture … Chacun a sa vision des choses et peut camper sur ses positions. L’argent est souvent LE sujet conflictuel !

Néanmoins, il existe des familles qui s’en sortent sans conflits… Dans ces cas là, les ex-partenaires mettent l’intérêt des enfants en premier, et les leurs entre parenthèses. Puis ils font des concessions, chacun leur tour. C’est le cas dans ma famille recomposée, avec le père de mon fils. Cela n’a pas toujours été aussi cordial, mais nous avons travaillé pour développer une certaine harmonie, un certain équilibre. Si c’est également votre cas, témoignez svp, et partagez vos méthodes !

Et vous, quel est votre type d’ex ? Comment se passent vos échanges ? L’entente globale est-elle au rendez-vous ou bien chaque rencontre donne-t-elle lieu a un carnage ?

Vous souhaitez plus de conseils et astuces ? Vous voulez passer à l’action pour vous sentir mieux en famille recomposée ?  En complément de cet article, profitez du mini-coaching gratuit “5 PETITES ACTIONS POUR UNE FAMILLE RECOMPOSEE SEREINE” en remplissant le formulaire ci-dessous.

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  1. Bonjour ! Je lis avec intérêt vos articles, n'étant pas mère et belle-mère d'une petite fille de 7 ans depuis un peu plus d'un an, une enfant adorable avec qui je m'entends très bien.
    En revanche, mon compagnon est toujours très remonté contre son ex, la maman donc. J'essaie de le calmer et de faire en sorte que la petite n'aie pas à entendre les griefs de son père contre sa mère, mais c'est parfois compliqué. Moi-même je n'ai pas de problèmes avec la maman et j'ai parfois l'impression de jouer les négociateurs de paix avec mon petit drapeau blanc, entre des revendications (qui me semblent légitimes malgré leur formulation trop colérique) de mon compagnon et les positions (bien arrêtées et défendues parfois avec un peu de mauvaise foi) de la maman. Le conflit ne se passe généralement pas devant la petite, mais elle n'est pas idiote et ressent très bien l'hostilité entre ses parents.

    Est-ce qu'un article est prévu autour de la place de la belle-mère dans un conflit entre les parents ? Ou s'il en existe déjà un qui est passé sous mes radars…

    En tout cas merci pour votre blog qui est bien utile pour prendre du recul et conscience des problèmes et du potentiel besoin d'aide.

    1. Bonjour Zmeya, merci pour votre commentaire ! Alors non, ce sujet n’est pas traité spécifiquement dans un article, mais c’est une excellente idée :o) Je l’ajoute à ma liste d’idées ! Merci !
      En ce qui concerne votre conjoint, il semble qu’il soit coincé dans un noeud relationnel avec la mère de sa fille : chacun campe sur ses positions en rejetant la faute sur l’autre et en tentant de le convaincre par tous les moyens. Dans ces conditions, difficile d’avancer, et le conflit risque de s’aggraver.
      Essayer de convaincre une personne qui n’est pas d’accord avec soi et la meilleure façon de le braquer davantage.
      En revanche, s’intéresser et poser des questions sur ce que l’autre nous dit, le laisser s’exprimer dans le calme et sans se sentir attaqué, l’écouter, est un bon moyen de faire baisser la tension et les blocages. Pour pouvoir ensuite s’exprimer à son tour. Mais c’est difficile tant que les peurs et l’ego sont à l’oeuvre.
      Votre place là-dedans ? Vous observez et vous constatez qu’il y a du bon et du mauvais des 2 côtés. A part communiquer à votre conjoint vos ressentis et poser vos limites quant à votre rôle et votre tolérance, vous ne pouvez pas y faire grand chose. C’est à lui de faire le travail nécessaire pour sortir de ce noeud relationnel. S’il n’y parvient pas, une aide extérieure peut être une bonne solution. Car, oui, vous et votre belle-fille risquez d’en pâtir.

  2. Nous vivons sous le même toit depuis bientôt deux ans. Nous sommes tout deux séparés depuis 8 ans des parents de nos enfants. Certains deuils peuvent prendre plus de temps je le conçois… Mais l’exe de mon conjoint lui renvoi des affaires à lui via son fils de 23 ans toutes les deux semaines depuis des mois. Pour mon conjoint « c’est bien elle fait du tri ». Et puis maintenant son fils apporte à la maison du « bricolage » de sa mère et son père doit l’aider… Quand j’en parle, ce n’ai rien qu’un « petit coup de main ». Au final je me sent égoïste, jalouse et nulle…

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