Vous avez des relations houleuses avec vos beaux-enfants ? Ils vous pourrissent la vie ? Certes, vous les aimez beaucoup, mais vous avez du mal à les supporter ? Le quotidien devient vraiment pénible ?

L’organisation des familles recomposées est un sacré défi pour les parents, quand il faut concilier les emplois du temps de tout ce petit monde ! Les relations entre les adultes et leurs beaux-enfants sont souvent tendues au début, voire sur le long terme. 

De plus, le couple recomposé a parfois du mal à s’entendre sur l’éducation des enfants. Ajoutez à cela les disputes récurrentes entre enfants et beaux enfants… La vie peut donc vite devenir un enfer !

Sans parler des ex, qui mettent leur grain de sel et ajoutent un côté très chaotique à tout ça !

Survivre aux beaux-enfants

Qui parmi vous a déjà eu envie de hurler de rage ou de s’arracher les cheveux tant les problèmes liés à la famille recomposée peuvent être pénibles, éprouvants, contraignants et douloureux ?

Qui ne s’est jamais imaginé en train de tout faire valser, de faire sa valise, de tout laisser en plan et de claquer la porte derrière soi ?

Beaux-enfants : opération séduction

Dans cet article, vous allez découvrir comment apporter des petites touches de douceur dans votre relation avec vos beaux-enfants, par des astuces TRÈS faciles à mettre en place et qui vous demanderont des efforts mini pour des résultats maxi ! Pour, au fur et à mesure et par un effet boule de neige, apaiser les relations au sein de votre tribu.

Voici Nathalie et Sylvain. Ils ont 5 enfants à eux deux. Garde classique pour Nathalie, qui voit ses 3 enfants partir chez leur père un week-end sur deux et la moitié des vacances. Garde alternée pour Sylvain : ses enfants sont là une semaine sur deux.

1. On se déride

Nathalie, la femme de Sylvain, a beaucoup de boulot en ce moment. En somme, elle est souvent de mauvais poil, et quand elle rentre à la maison, ses beaux-enfants en font les frais ! Elle passe ses nerfs sur eux. Pas sur ses filles, non. Sur les enfants de Sylvain.

Alors forcément, les beaux-enfants ressentent l’animosité de leur belle-mère, les relations se tendent, l’ambiance se dégrade.

Sourire pour plaire aux beaux-enfants

Alors, que faire Nathalie ?

Nathalie, déjà tu te calmes AVANT de rentrer chez toi, tu respires un grand coup. Ensuite, tu te dis que tes beaux-enfants ne sont pas responsables des difficultés que tu rencontres au boulot. 

Puis, dans la voiture / le train /le bus qui te mène chez toi / à la garderie / à la crèche, tu souris (oui toute seule). Et tu souris encore lorsque tu croises le regard de tes beaux-enfants ! Même si c’est un effort surhumain pour toi ! Parce-que ton langage corporel est comme une BD ouverte pour tes beaux-enfants, ils lisent en toi instantanément !

Soigne ton attitude. Sois bienveillante. A long terme, ça paye !  C’est la base de la base de la base 🙂 La bienveillance ! Tu risques même de prendre plaisir à retrouver tes beaux-enfants malgré les problèmes de boulot dis-donc !!!

Des astuces supplémentaires ? Je t’invite à lire cet article : Communication non verbale : quand le corps dit des vacheries !

2. Les beaux-enfants sont chez eux !

Nathalie et Sylvain ont la chance d’avoir une maison, mais pas assez de chambres pour tous les enfants. Ces derniers se partagent donc l’espace.

Enfin, disons qu’une semaine sur deux, les enfants de Nathalie sont obligés de ranger leur bazar et libérer de la place quand ceux de Sylvain débarquent. 

Les enfants de Sylvain ne sont pas à l’aise, ils ne savent pas où poser leur cartable quand la semaine chez leur père débute. D’ailleurs, ils ne savent pas où se poser eux-mêmes et ne se sentent pas les bienvenus dans cette maison. Ainsi, les tension sont palpables entre les enfants de la tribu. C’est la guerre pour le territoire, et par extension, pour l’amour que leur portent les adultes.

De la place pour tous

Alors, que faire ?

Peu importe que les enfants n’aient pas une chambre chacun ! En revanche, ils doivent jouir d’un espace personnel, avec leur lit, un placard pour ranger leurs vêtements et leurs affaires. Et pas seulement ! En outre, ils doivent pouvoir se réfugier dans cet espace quand ils en ont besoin. Ils doivent se sentir chez eux !  

Des astuces supplémentaires ? C’est par ici : Comment bien accueillir l’enfant en visite pour le week-end afin qu’il se sente chez lui

3. Les gestes et les compliments

Nathalie a beaucoup de contraintes ! 5 enfants, un mari, la maison, le boulot ! Elle ne chôme pas. Du coup, elle est pressée ! Tout le temps ! Elle a toujours quelque chose à faire ! Pas le temps de s’arrêter, même les week-ends : une lessive à étendre, l’aspirateur à passer, le chien à promener, les factures à payer, les devoirs à surveiller, les repas à préparer…

On s’identifie facilement non ? Alors Nathalie ne consacre pas beaucoup de son précieux temps à ses enfants et ses beaux-enfants. Elle le regrette, parfois. On peut la comprendre. 

Etre à l'écoute des beaux-enfants pour créer des liens

Alors que faire ? 

Nathalie, tu pourrais utiliser l’astuce qui suit, qui n’est pas chronophage et qui démultiplie les points que tu pourrais gagner auprès de tes beaux-enfants ! Quand tu croises ta belle-fille dans le couloir, passe le dos de ta main sur sa joue en souriant. Quand ton beau-fils regarde la télé, confortablement assis dans le canapé, pose tes mains tout doucement sur ses épaules. Des petits gestes silencieux et affectueux qui en disent longs, ça ne mange pas de pain. Des petits contacts, une accolade, un bisou… ce n’est pas grand chose mais ça veut dire beaucoup.

De même, le compliment est ton allié ! En privé ou devant des amis, de la famille, des connaissances, c’est encore mieux ! De quoi regonfler l’ego parfois ratatiné de tes beaux-enfants ! Succès assuré !

4. L’écoute

Sylvain et Nathalie passent peu de temps avec leurs enfants, tant ils sont happés par le stress de la vie. Métro, boulot, tâches familiales, dodo. Finalement, ils n’ont que peu d’échanges avec leurs beaux-enfants, chacun préférant profiter du peu de temps disponible avec ses propres enfants.

Résultat, la communication au sein de la famille recomposée n’est pas fluide et 2 clans se forment. Sur le long terme, ce schéma peut mener à l’éclatement de la tribu.

Etre à l'écoute

Alors que faire ?

Sylvain et Nathalie, prenez du temps pour écouter vos beaux-enfants ! Consacrez 10 minutes par jour pour apprendre à les connaitre. Interrogez-les, écoutez-les vous parler de leurs passions, de leurs intérêts. 10 minutes dans une journée, ce n’est pas la mer à boire. En revanche, c’est l’investissement le plus rentable qui soit pour votre avenir de beau-parent !

Dans la même veine, accompagnez-les à leurs activités sportives, assistez à un entraînement de foot ou à un cours de piano de temps en temps. Les jeux et l’humour sont aussi à consommer sans modération !

Plus d’astuces ? C’est par ici : Comment devenir une belle-mère super cool ?

5. A table !

Sylvain trouve que sa belle-fille de 9 ans mange comme une petite porcinette et n’a de cesse de la reprendre : « On dirait une vache quand tu mâches, tellement ça fait de bruit ! Ferme ta bouche bon sang ! Redresse-toi, ne coupe pas la parole, finis ton assiette, de toute façon tu n’aimes rien… »

Ah les repas en famille recomposée ! On pourrait presque affirmer que TOUT se passe là ! En effet, c’est à table que tous les gestes et comportements des beaux-enfants sont scrutés, passés à la loupe par le beau-parent assis en face.

Beau-parent qui ne laisse rien passer quand il s’agit de ses beaux-enfants (normal, ils sont (mal) élevés par leur autre parent), et qui bizarrement ne pipe mot quand son propre enfant fait pareil.

Oui, parce-qu’ils font tous pareil : mettre les coudes sur la table, couper la parole, faire du bruit en mastiquant, râler devant les choux de Bruxelles, gigoter sur leur chaise, parler trop et trop fort, etc.

Sylvain n’a de cesse de reprendre sa belle-fille, qui à force considère les repas comme une séance de torture mentale. En conséquence de quoi elle mange moins, elle est nerveuse, elle commence à en avoir ras-le-bol de son beau-père qui la reprend sans arrêt. A vrai dire, elle ne sait plus comment se comporter, puisque tout ce qu’elle fait, c’est mal !

Beaux-enfants qui mangent salement

Alors, que faire Sylvain ? Cette astuce est vraiment toute simple et demande peu d’efforts pour beaucoup de résultats ! Afin que l’ambiance des repas soit plus détendue, que Sylvain soit plus zen, que la famille puisse partager dans le calme.

Sylvain, place donc ta belle-fille HORS de ton champ de vision à table (et fiche lui la paix aussi :)) ! Tout simplement ! Il ne s’agit pas de la laisser faire toutes les bêtises possibles sans rien dire ! Mais avoue qu’à force, tu es devenu parano et que tu attends le moment où tu pourras la reprendre !

Délègue ! Place-là en face de sa mère et à côté de toi ! Tu la verras moins ! A force, tu vas te détendre, elle aussi, et tu te rendras compte qu’elle est exactement comme tous les autres enfants, dont les tiens, pas pire, pas mieux, juste une enfant !

6. La nourriture

C’est principalement Nathalie qui cuisine. Aussi, en tant que mère et belle-mère dévouée et consciencieuse, elle concocte des menus variés et équilibrés. Seulement voilà, ses beaux-enfants vivent une semaine sur deux chez leur mère, qui elle place ses priorités dans d’autres domaines que la nourriture.

Alors il arrive que Nathalie entende ses beaux-enfants râler sur les petits plats qu’elle a pourtant mis des heures à préparer. Evidemment, ça la met hors d’elle, elle se sent frustrée et en colère. Surtout quand ils réclament des frites et de la purée en sachet.

En outre, elle supporte de moins en moins de voir ses beaux-enfants ne pas finir leur assiette et se dit qu’ils sont bien mal élevés par leur mère… Les repas sont de nouveau sources de conflit (cf. astuce n°5). 

Séduire les beaux-enfants avec la nourriture

Alors que faire ?

Nathalie, tu n’es « que » leur belle-mère ! Ne te mets pas la rate au court bouillon ! Après tout, ce n’est pas bien grave s’ils ne terminent pas leur assiette et s’ils vantent la nourriture en sachet de leur mère. Lâche prise !!! Pourquoi ne pas leur demander de temps en temps ce qu’ils aimeraient manger ? Pourquoi ne pas faire en sorte de leur cuisiner ce qu’ils aiment ? Laisse tomber tes grands principes, garde-les pour tes enfants ! De toute façon, leur mère pourrait leur faire manger des pissenlits qu’elle cuisinerait toujours mieux que toi. C’est ingrat mais c’est comme ça ! 😉 Alors au lieu de te braquer, utilise la nourriture pour gagner des points et leur faire plaisir ! 

7. L’astuce ultime

Nathalie et Sylvain sont d’une mauvaise foi prodigieuse dès qu’ils constatent le moindre comportement déviant chez un de leurs enfants : c’est forcément de la faute des ex ! 

Non seulement ils le pensent, mais en plus ils le disent ! Par conséquent, les enfants des deux côtés entendent régulièrement des critiques sur leur autre parent. Ce qui les blesse, bien évidemment.

Bienveillance envers l'ex

Alors, comment éviter cela ?

Bien entendu, le premier réflexe à adopter et qui est d’une évidence indiscutable : arrêtez de critiquer vos ex devant les enfants ! Et même en aparté, c’est une bonne habitude à développer.

C’est tout ? C’est ça ta super astuce qui tue Anne-Laure ?

Mais non ! Vous pensez bien que non, ce n’est pas tout ! En plus d’arrêter de critiquer vos ex, vous allez les complimenter ! Oui, oui ! Vous avez bien lu ! Même si vous avez envie de leur arracher les yeux (ce qui bien sûr ne se fait pas), vous allez encenser vos ex devant vos beaux-enfants.

Exemples :

  • « Oh que tu as une jolie robe ! C’est ta maman qui te l’a choisie ? Elle a très bon goût ! ».
  • « Tiens, voici une part du gâteau que nous avons cuisiné ensemble, tu la donneras à Papa »
  • « Je pense que ta mère a eu raison d’agir ainsi, je lui suis très reconnaissante »

Vous voyez où je veux en venir ?

Vos beaux-enfants sont viscéralement attachés à leur autre parent. Si vous le critiquez sans arrêt, ils vont souffrir, se braquer et fatalement et logiquement prendre parti contre vous !

Vous voulez gagner le respect de vos beaux-enfants ? Soyez donc bienveillant.e envers votre « rival.e ». Certes, ce n’est pas facile, c’est même contre-intuitif diront certain.e.s ! Mais c’est terriblement efficace pour rendre vos beaux-enfants heureux ! C’est l’astuce ultime ! Bien sûr, vous n’êtes pas obligés de le penser dans un premier temps, mais vous verrez qu’au fur et à mesure, l’emploi de termes positifs vous entraînera dans une spirale positive bénéfique pour tout le monde. 

C’est à vous !

Etes-vous prêt.e à utiliser ces astuces pour améliorer vos relations avec vos beaux-enfants ?

Je vous mets au défi, dès demain, de faire des compliments sur la mère ou le père de vos beaux-enfants, le plus souvent possible, et de façon naturelle bien entendu (n’en faites pas trop, les enfants sont sensibles à la flagornerie).

Ensuite, revenez d’ici quelques semaines pour me dire dans les commentaires si cela a changé quelque chose dans votre vie de famille recomposée.

En complément de cet article, profitez du mini-coaching gratuit « 5 PETITES ACTIONS POUR UNE FAMILLE RECOMPOSEE SEREINE » en remplissant le formulaire ci-dessous !

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  1. Bonjour Anne-Laure,
    Je suis d’accord avec toutes les astuces ! Je les ai expérimentées dès le début, par la force des choses, il y a trois ans.
    Je vous le raconte en bref, pour peut-être aider d’autres belle-mères à accepter de ne pas critiquer les ex, celles qui pensent que c’est contre-intuitif.
    Mes deux belle-filles ont chacune une mère différente. J’arrive après le 2ème divorce de mon conjoint.
    La mère de l’aînée à mené une vie d’enfer à mon conjoint et à celle qui fut la mère de ma 2eme belle-fille. Je pense que leur couplé en a été brise, en plus de leur vie amoureuse personnelle (qui ne me regarde pas).

    J’ai donc pris tout de suite la décision de ne pas rentrer dans le jeu des critiques, devant les enfants. Je me suis mise en retrait (non accepté intérieurement !) et j’ai attendu.
    Par contre, j’ai travaillé à distancer la mère de l’aînée, qui bénéficiait d’ un statut de malade bipolaire : en arguant la protection de sa fille, le respect d’elle (stop les SMS, les chèques de pension qu’elle mettait dans la boîte aux lettres sans timbre, en sonnant chez tout le monde, ou que sa fille allait chercher !)
    Résultat :les parents de l’aînée se sont réconciliés !!! Après 12 ans de guerre !!!

    Le statut de la mère de la petite était valorisé par celui de la mère de la grande, et je trouvais cela injuste pour la grande.
    J’ai donc travaillé (avec l’aide de ma grande belle-fille) à interdire l’accès de notre appartement à la mère de la petite.
    J’ai réussi.
    Et j’ai remarqué que les filles en sont contentes ! C’est leur espace privé, à l’abri des intrusions maternelles.

    Je suis encore blessée par la mère de la petite, qui m’a refusé un rôle d’ éducatrice, (et à son nouveau conjoint aussi !) et chaque décision parentale me fait mal. Pour ne pas revivre l’enfer de la 1ère recomposition, mon conjoint compose beaucoup avec celle-ci. (et sans moi)
    Je vais donc m’arrogzr le droit d’être d’accord avec leur nouvelle décision parentale, ce qui me fait beaucoup rire d’avance.
    Je vais aussi féliciter la mère de la petite en lui disant, ce soir, à cette petite, que je suis heureuse pour elle de cette décision. (autorisation de publier des choses sur Snapchat. L’interdiction m’avait permis de lui faire faire ses devoirs seule, en échange de l’autorisation. Elle était devenue gentille. Du coup, je lui interdidais de faire ses devoirs, pour qu’elle ne puisse pas avoir cette autorisation. Du coup elle les faisait !!! 😊)
    Alors je suis un peu triste. Va-t-elle continuer sur sa lancée de gentillesse ? À voir !

    Voilà, Anne-Laure, pourquoi j’ai foncé dans votre blog à nouveau en cherchant une solution.
    Je relis l’Emile de Rousseau, aussi !
    Il faut être humble et profiter de ces situations merveilleuses pour rogner l’ego et l’arrogance, et remercier de ces difficultés !
    Je l’ai dit à mon conjoint hier, cette chance que nous on avait, les beaux-parents. Pendant que les parents jouissent de leur pouvoir sur leurs enfants et les adultes qui les côtoient (beaux-parents, professeurs…),nous on grandit !

    Bon dimanche à vous, et merci toujours de votre partage si bénéfique.

    1. Bonjour ! Merci pour votre partage d’expérience ! Vous avez du mérite : déjà que c’est compliqué avec une ex dans les parages, vous, vous en avez deux !!!! Vous aimez les défis 🙂 !!! Vous avez raison d’interdire les intrusions des ex dans votre maison, dans la mesure ou cela ne vous convient pas ! Ce qui est l’idéal, c’est quand la décision est prise conjointement avec le papa. C’est lui qui « protège » la belle-mère et son couple des intrusions de ses ex. Bien sûr, c’est aussi le cas dans l’autre sens, quand c’est la mère qui « protège » son conjoint des intrusions de son ex. Pour les décisions qui sont prises et qui vous blessent, essayez de considérer qu’elles ne sont pas prises contre vous en tant que personne. Avec le temps, votre avis aura de plus en plus de poids, et les ex seront tenues à distance. Bon courage pour la suite !

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