Ou l’art de vivre avec l’enfant de votre nouveau compagnon, de votre nouvelle compagne

Oui, c’est tout un art d’être un « bon » beau-parent ! Cela requiert des connaissances et des règles d’action. C’est une activité qui s’adresse aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l’intellect. 

C’est surtout loin d’être facile ! Si vous lisez ces lignes, j’imagine que vous savez ce que je veux dire par là ! Alors, comment bien rencontrer l’enfant de l’autre, comment vivre avec l’enfant de l’autre, comment aimer l’enfant de l’autre ?

Le livre d’Edwige Antier, « L’enfant de l’autre », aide les beaux-parents à maîtriser cet art. Grâce à sa grande expérience en tant que pédiatre, elle nous livre des conseils pour devenir un meilleur beau-parent.

Elle raconte les échanges qu’elle a eus dans son cabinet de pédiatre avec des enfants et des adultes en situation de divorce et de recomposition familiale. Ces discussions nous donnent les clés pour comprendre ce qui se passe dans la tête de ces enfants.

Pas toujours faciles à décrypter, les réactions de l’enfant de l’autre nous sont expliquées par Edwige Antier, afin de nous aider à ajuster nos comportements en tant que beaux-parents.

Un petit mot sur l’auteure

Edwige Antier est pédiatre diplômée de psychopathologie de l’enfant. Elle a publié de nombreux ouvrages sur l’enfance et la parentalité. Elle fut également chroniqueuse sur France Info et France Inter. Enfin, femme politique, elle est entre autre l’auteure de la proposition de loi visant à abolir les châtiments corporels sur les enfants, déposée en janvier 2010.

Pour en savoir plus :

Edwige Antier dans Wikipedia.

Site internet d’Edwige Antier.

Résumé de « L’enfant de l’autre »

Avant la rencontre avec l’enfant de l’autre

Divorcés qui s'entendent

Dans ce chapitre, l’auteure nous prévient : nous pouvons toujours imaginer comment sera l’enfant et quel beau-parent nous souhaitons être, la réalité sera forcément différente ! 

Elle nous met en garde sur les jugements hâtifs que nous pourrions porter sur l’enfant de l’autre, et sur l’autre, soit l’ex de notre conjoint.e. Ces jugements sont souvent erronés, déformés par notre propre passé et par les dires de notre conjoint.e. 

Qui est l’enfant de l’autre ? Ce qui est sûr, pour Edwige Antier, c’est qu’il n’est ni le « fruit de vos entrailles », ni « votre prolongement », vous ne vous projetez pas en lui. La complicité n’est pas naturelle, elle se construit. L’enfant de l’autre représente l’amour antérieur de votre conjoint.e, dont il porte les marques génétiques et affectives. Enfin, l’enfant de l’autre arrive avec ses blessures dues à l’éclatement du couple parental.

En outre, Edwige Antier explique que ce qui compte le plus aux yeux des enfants dont les parents viennent de divorcer, c’est que ces derniers restent « amis » malgré la séparation. Autrement dit, qu’ils sachent construire un socle parental qui sera présent pour eux. Oui, il y a du boulot !!! Il faut ravaler sa fierté, sa rancœur, sa rage, sa tristesse avant d’en arriver là. Pas évident !

Cette idée rejoint ce que dit Sabrina de Dinechin dans son livre « Rester parents après la séparation », dont vous pouvez lire ma chronique ici. Vous y trouverez des conseils pour développer une co-parentalité positive et efficace (malgré les conflits et la rancœur).

La rencontre avec l’enfant de l’autre

Apprendre à vivre avec l'enfant de l'autre

Parents ! Ne vous voilez pas la face trop longtemps : vos enfants entendent tout et comprennent tout ! Souvent, ils savent bien avant que vous leur en parliez qu’un beau-parent va faire son entrée dans leur vie ! Attention aux non-dits !

C’est certain, les beaux-parents sont pour la plupart plein de bonne volonté vis-à-vis de l’enfant de l’autre. Mais l’attitude seule envers l’enfant ne suffit pas. Il doit pouvoir sentir que le beau-parent rend son père ou sa mère heureux.se, qu’il l’apaise et le/la protège.

De plus, l’enfant de l’autre prend en compte l’état émotionnel dans lequel se trouve son autre parent. S’il sait sa mère triste, seule, ne supportant pas la séparation, il acceptera difficilement la nouvelle compagne de son père, par loyauté. 

Trop de bonheur d’un côté alors que l’autre souffre est insupportable à un enfant.

Restez en retrait, discret, naturel.le. Ne forcez pas la relation. Pour plus de conseils, vous pouvez lire : Beaux-parents : quel comportement adopter au début ?

Après la rencontre vient le moment de s’installer tous ensemble ! Les territoires sont importants aux yeux des enfants. Chacun doit pouvoir jouir, à défaut d’une chambre entière, d’un endroit bien à lui, avec son lit et un placard pour y ranger ses affaires.

Plus de conseils pratiques ? Vous pouvez lire :

Le cas de la belle-mère

La vilaine belle-mère

Edwige Antier s’adresse principalement aux belles-mères dans son ouvrage, mais précise que les situations peuvent se lire en miroir, et sont donc tout aussi valables pour les beaux-pères.

Cependant, un chapitre est spécialement consacré à la belle-mère, qui comme je le répète souvent dans mon blog, traîne derrière elle une mauvaise réputation que la société lui a collée sur le dos depuis bien longtemps.

Malgré tout, le comportement de la belle-mère à l’égard de l’enfant de l’autre dépend de son histoire, de son éducation, de principes conscients et inconscients.

Si la belle-mère sait reconnaître qu’elle n’est pas objective avec l’enfant de l’autre, c’est un bon début !

« Pour son bien », elle va intervenir sur de multiples sujets vexatoires pour l’enfant de l’autre. Comme par exemple sa façon de se tenir à table, sa politesse, sa coupe de cheveux, son hygiène, etc. En d’autres termes, attention aux réflexions et plaisanteries humiliantes qui laissent des cicatrices indélébiles.

Pour en savoir plus sur les attitudes négatives des beaux-parents :

Vivre au quotidien avec l’enfant de l’autre

Vivre avec l'enfant de l'autre

Cette deuxième partie du livre est un peu moins « romancée » que la première. Plus pratique, elle regorge de conseils concrets, à mettre en pratique au quotidien pour développer une belle relation avec l’enfant de l’autre.

Vous pourrez aussi y trouver des explications concernant le comportement des vos beaux-enfants, âgés plus particulièrement entre 3 et 12 ans. Ce qui vous aidera à comprendre et à vous adapter. 

Le quotidien avec l’enfant de l’autre, c’est :

  • le réveil,
  • le petit déjeuner,
  • la grasse matinée,
  • la toilette et l’habillement,
  • les repas, 
  • les sorties,
  • la soirée,
  • la nuit,
  • les vacances.

Mais c’est aussi des sujets plus précis tels que  :

  • l’exigence du bonjour,
  • l’école et le cartable,
  • l’utilisation du téléphone,
  • les pipis au lit,
  • les départs vers la maison de l’autre,
  • les relations entre les enfants de la tribu recomposée,
  • les relations avec les grands-parents.

Edwige Antier donne des conseils pour toutes les situations et les sujets listés ci-dessus. Ce qu’il faut faire en tant que beau-parent, pourquoi l’enfant de l’autre réagit comme ci ou comme ça, etc.

Elle n’oublie pas nos enfant, les « vrais » ! Et donne des pistes pour ne pas les négliger, ce qui peut arriver lorsqu’on brûle toute son énergie pour devenir beau-parent compétent ! 

Quelques conseils pour devenir un super beau-parent ? C’est par ici : Devenir un beau-parent compétent : les 4 conditions indispensables !

Alors ?

Ce livre, même si je le classe dans la catégorie des livres pratiques, peut se lire comme un roman. Edwige Antier s’y exprime à la première personne puisqu’elle nous partage ses expériences.

Les personnages de son livre sont des adultes et des enfants de familles recomposées, ex-conjoint.e.s, grands-parents qui sont venus la consulter.  On suit leurs « aventures » familiales, qui se terminent souvent bien. 

Vous trouverez dans ce livre beaucoup de précieux conseils pour apprendre à vivre au quotidien avec l’enfant de l’autre. Et franchement, la plupart des conseils sont ultra-faciles à mettre en place tout en apportant un mieux-être conséquent pour toute la famille !! Pourquoi s’en priver ?

J’y ai quand même appris une chose qui en plus de me surprendre a un peu appuyé là où ça fait mal : selon l’auteure, les enfants de parents divorcés n’ont pas forcément besoin d’entendre que malgré la séparation, les 2 parents l’aimeront toujours. Non, ils ont besoin d’entendre que leurs parents resteront toujours amis, proches et en harmonie pour s’occuper d’eux… Certes, c’est l’idéal, et cela arrive. Parfois…

Ce qui ressort de « L’enfant de l’autre » d’Edwige Antier ? La mission du beau-parent ! A savoir respecter l’enfant, se faire respecter, poser des limites, ne pas critiquer l’autre parent, en parler de façon positive (mais si, c’est tout à fait faisable !). 

Alors oui, évidemment, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais si c’était facile de vivre dans une famille recomposée, ça se saurait ! 🙂 Et je n’écrirais pas ce blog !

Et vous ? Avez-vous lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ? Pensez-vous le lire ?

En complément de cet article, profitez du mini-coaching gratuit “5 PETITES ACTIONS POUR UNE FAMILLE RECOMPOSEE SEREINE” en remplissant le formulaire ci-dessous.

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